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Moyen Orient et Monde - Turquie

Pour Ankara, le « grand ménage » après le coup d’État manqué n’est pas terminé

Le ministre de l’Énergie et gendre du président turc Recep Tayyip Erdogan, Berat Albayrak. AFP/Adem Altan

Les autorités turques ont assuré hier qu'avant le putsch manqué elles préparaient une vaste purge des sympathisants du prédicateur Fethullah Gülen dans les institutions et ont averti que le « grand ménage » n'était pas terminé.
Le Premier ministre Binali Yildirim a prévenu hier, dans un entretien avec la chaîne de télévision britannique Sky News, qu'il « pourrait y avoir de nouvelles arrestations », en plus de toutes celles déjà intervenues depuis le coup d'État avorté du 15 juillet, tandis que le monde des médias était secoué par des dizaines de nouveaux mandats d'arrêt contre des journalistes.
Les vastes purges qui visent aussi bien l'armée que la justice, les médias et l'éducation ne sont « pas terminées », a averti le Premier ministre.
Selon le ministre de l'Intérieur Efkan Ala, cité par l'agence de presse Anadolu, 15 846 personnes ont été placées en garde à vue depuis le coup d'État. Un responsable turc a indiqué à l'AFP que 3 000 suspects avaient depuis été libérés et que 8 113 étaient en détention préventive.
Le Conseil militaire suprême (YAS) doit se réunir dans la capitale turque à partir de ce matin et un vaste remaniement de la haute hiérarchie militaire est attendu.
Le ministre de l'Énergie et gendre du président turc Recep Tayyip Erdogan, Berat Albayrak, a révélé hier que le YAS avait l'intention, avant la tentative de coup d'État, de se réunir dans le courant de l'été pour expulser de l'armée tous les officiers soupçonnés d'être liés à l'imam Gülen, ancien allié devenu depuis des mois la bête noire du régime islamo-conservateur. Le YAS « était sur le point de prendre des mesures importantes pour démettre les officiers et généraux gulénistes des forces armées », a-t-il dit lors d'une rencontre avec des journalistes étrangers à Ankara. Cette purge dans l'armée, a-t-il expliqué, aurait été seulement l'un des volets d'une campagne plus vaste, destinée à priver de leurs postes des personnes accusées d'être pro-Gülen dans la justice et d'autres institutions.

Putschistes « aux abois »
Toujours selon ce proche du président Erdogan, quand les militaires soupçonnés d'être liés à Gülen ont eu vent de l'imminence de leur limogeage, « ils ont pris la décision, aux abois » de renverser le pouvoir en place par la force pour tenter de préserver leurs positions.
M. Albayrak, qui était avec le président Erdogan en vacances dans la station balnéaire de Marmaris (Ouest) lors du coup d'État manqué, a assuré que seule une petite proportion des forces armées avait soutenu le putsch mais que des gulénistes avaient infiltré les haute et moyenne hiérarchies militaires.
D'après des chiffres officiels, un total de 8 651 militaires ont pris part au putsch raté, soit 1,5 % des forces armées. Les mutins ont utilisé 35 avions de chasse, 37 hélicoptères, 246 véhicules blindés dont 74 chars, ainsi que trois bateaux.

(Source : AFP)

Les autorités turques ont assuré hier qu'avant le putsch manqué elles préparaient une vaste purge des sympathisants du prédicateur Fethullah Gülen dans les institutions et ont averti que le « grand ménage » n'était pas terminé.Le Premier ministre Binali Yildirim a prévenu hier, dans un entretien avec la chaîne de télévision britannique Sky News, qu'il « pourrait y avoir de...

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