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Moyen Orient et Monde - Syrie

Attentat de l’EI à Qamichli, au moins 44 morts

La coalition antijihadistes enquête sur des victimes civiles à Manbij ; des bombardements du régime font 16 morts à Alep.

Dégâts considérables après l’attentat dans la ville kurde de Qamichli. Delil Souleiman/AFP

Au moins 44 personnes ont été tuées, hier, dans la ville syrienne à majorité kurde de Qamichli dans une attaque-suicide revendiquée par le groupe État islamique (EI).
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, cet attentat est le plus meurtrier à toucher cette ville du nord-est de la Syrie dont les forces kurdes et celles du régime se partagent le contrôle.
Les médias officiels ont fait état d'un bilan de « 44 morts et 140 blessés, dont plusieurs grièvement atteints ». L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a parlé de 48 morts.
L'attentat-suicide, mené avec un camion piégé, a eu lieu dans un secteur de l'ouest de Qamichli où se trouvent notamment des services de sécurité de l'administration kurde, selon un correspondant de l'AFP.
À Qamichli, des images tournées par un vidéaste de l'AFP montrent des immeubles très endommagés, des civils en détresse dans les décombres ainsi que des carcasses de voitures carbonisées.

Hôpitaux débordés
L'explosion du camion a provoqué une autre déflagration, causée par un réservoir de gaz tout proche, selon des sources concordantes. Une source au sein des services de sécurité kurdes (Assayech) a fait état d'hôpitaux débordés par le grand nombre de victimes.
La majorité de la province de Hassaké, dont dépend Qamichli, est contrôlée par les Unités de protection du peuple kurde (YPG, principale force militaire kurde), qui ont annoncé en mars la création de zones « autonomes » dans le Nord-Est syrien.
Les combattants kurdes sont à la pointe du combat contre l'EI et ont remporté plusieurs victoires mais les jihadistes ont répliqué par une série d'attaques-suicide.
L'EI a été expulsé de plusieurs villes par les YPG soutenues par les frappes de la coalition dirigée par Washington.
L'attentat a été revendiqué par l'EI, dont ce n'est pas le premier attentat à Qamichli. Dans un communiqué, le groupe jihadiste a affirmé que l'attaque était une réponse aux raids aériens de la coalition antijihadistes sur Manbij (Nord), fief de l'EI assiégé par une alliance de combattants kurdes et arabes syriens.
La coalition a affirmé de son côté, hier, avoir ouvert une enquête pour déterminer si ses frappes la semaine dernière près de Manbij avaient causé des victimes civiles.
Les responsables militaires de la coalition ont examiné « les informations internes et externes » à leur disposition, et ont conclu qu'ils avaient « assez » d'informations crédibles sur des victimes civiles pour ouvrir une enquête, a expliqué le colonel Chris Garver.
Les civils sont pris dans les combats dans ce secteur et hier 800 d'entre eux ont fui Manbij pour des zones contrôlées par l'alliance kurdo-arabe, selon l'OSDH.

Rebelles assiégés à Alep
La guerre en Syrie, déclenchée par la répression d'une révolte contre le régime, implique une multitude d'acteurs et de puissances étrangères sur un territoire très morcelé. Elle a fait en cinq ans plus de 280 000 morts et contraint plus de la moitié de la population à fuir ses foyers.
Toujours dans le Nord du pays, au moins 18 civils ont été tués dans des frappes aériennes et des tirs d'artillerie du régime sur un quartier rebelle d'Alep, selon l'OSDH qui précise que le bilan pourrait être plus élevé car des personnes sont encore coincées sous les décombres des bâtiments touchés.
Ces bombardements interviennent alors que l'armée du régime a officiellement annoncé avoir totalement assiégé la partie d'Alep contrôlée par les insurgés même si ce secteur est de facto assiégé depuis le 7 juillet quand les forces gouvernementales ont réussi à couper la route du Castello, son dernier axe de ravitaillement.
L'ex-capitale économique de Syrie est divisée depuis 2012 entre des quartiers tenus par le régime à l'ouest et d'autres contrôlés par des insurgés à l'est.
« Nos forces armées (...) ont coupé toutes les routes de ravitaillement et passages utilisés par les terroristes pour faire passer des combattants, des armes et des munitions dans les quartiers est d'Alep », a affirmé l'armée dans un communiqué.
Plus de 200 000 personnes vivent dans les quartiers rebelles régulièrement bombardés par le régime et aucune aide internationale n'a pu y entrer depuis le 7 juillet.

(Source : AFP)

Au moins 44 personnes ont été tuées, hier, dans la ville syrienne à majorité kurde de Qamichli dans une attaque-suicide revendiquée par le groupe État islamique (EI).Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, cet attentat est le plus meurtrier à toucher cette ville du nord-est de la Syrie dont les forces kurdes et celles du régime se partagent le contrôle.Les médias officiels ont...

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