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Économie - Commerce

Pékin à couteaux tirés avec l’Union européenne sur l’acier

Dans la capitale chinoise, le président de la Commission européenne a rappelé hier que l'octroi à la Chine du statut d'« économie de marché » était lié à la réduction de ses surcapacités.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et le président chinois Xi Jinping, réunis mardi à l’occasion du sommet UE-Chine. Ng Han Guan/Reuters

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré hier à Pékin que l'Union européenne (UE) utilisera « tous les moyens » à sa disposition pour endiguer le déferlement d'acier chinois, accusé de bousculer les marchés mondiaux.
La Chine, qui produit à elle seule la moitié de l'acier mondial, est accusée d'écouler à l'étranger sa production à bas coûts et de violer des accords commerciaux, au détriment des emplois dans l'UE.
« L'UE va défendre son industrie de l'acier. Nous ne sommes pas sans défense et nous utiliserons tous les moyens à notre disposition », a assuré M. Juncker. Le président a souligné le « lien clair » entre la réduction des surcapacités chinoises dans l'acier et l'octroi à la Chine du statut d'« économie de marché ». Pékin exige de l'UE qu'elle lui accorde d'ici à la fin de l'année ce statut, car cette perspective figurait dans l'accord d'adhésion de la Chine à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001. Un tel statut pourrait déboucher sur une forte baisse des droits de douane, ouvrir davantage les portes aux produits chinois et menacer l'emploi.
Les exportations d'acier chinois vers l'UE ont bondi de 28 % lors du premier trimestre 2016, alors que les prix ont chuté de plus de 30 %, a déclaré M. Juncker, citant des statistiques officielles.

« Nouvelle ère »
Le président de la Commission s'exprimait après un sommet commercial annuel UE-Chine, où il a salué une « nouvelle ère pour les relations bilatérales », mais a ajouté que celle-ci devait « prendre en compte la place de l'acier dans le monde ».
L'UE, deuxième productrice mondiale, a lancé une enquête antidumping sur l'acier chinois, à l'heure où les sidérurgistes européens souhaitent un durcissement des tarifs douaniers, à l'image de ceux pratiqués aux États-Unis. Pékin a d'ailleurs lancé un recours à l'OMC contre Washington, a annoncé hier le gouvernement chinois. « Les États-Unis ont délibérément mal interprété les règles de l'OMC » en imposant des taxes antidumping sur des feuilles d'acier inoxydable de Chine, a indiqué le ministère du Commerce sur son site Internet. « L'attitude de protectionnisme commercial des États-Unis va totalement à l'encontre du consensus auquel sont parvenus les ministres du Commerce du G20 lors de leur réunion » le week-end dernier à Shanghaï, a noté le ministère.
Pékin s'est engagé à faire face au problème des surcapacités d'acier mais la mise en œuvre cale, les administrations locales et groupes étatiques s'inquiétant des conséquences sociales de licenciements massifs. Le Premier ministre chinois Li Keqiang a défendu son gouvernement lors du sommet, déclarant que les surcapacités et l'effondrement des prix n'ont pas été « déclenchés par un pays » précis. Cette situation « exige de nous aider les uns les autres », a-t-il plaidé.
(Source : AFP)

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré hier à Pékin que l'Union européenne (UE) utilisera « tous les moyens » à sa disposition pour endiguer le déferlement d'acier chinois, accusé de bousculer les marchés mondiaux.La Chine, qui produit à elle seule la moitié de l'acier mondial, est accusée d'écouler à l'étranger sa production à bas coûts et...
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