Le directeur général d'UBS, Sergio Ermotti, a déclaré hier dans un entretien au journal SonntagsZeitung que les responsables politiques suisses ne protègent pas suffisamment les banques du pays des demandes de renseignements fiscaux de la part des gouvernements étrangers.
De nombreux pays à travers le monde s'efforcent d'intensifier la lutte contre l'évasion fiscale, avec des enquêtes ouvertes sur les banques suisses en France, en Allemagne ou aux États-Unis. « C'est inacceptable et cela ouvre la porte à une nouvelle offensive contre les banques suisses », dit-il.
Le patron d'UBS considère que les autorités suisses se sont montrées trop disposées à transmettre des informations relatives aux clients des banques du pays et qu'il est peut-être trop tard pour tenter d'obtenir de meilleurs accords après des années de négociations. La Suisse a récemment décidé de participer à l'échange automatique de renseignements, qu'elle appliquera à partir du 1er janvier 2017. Cette collaboration entre les administrations fiscales des pays signataires doit permettre de lutter contre l'évasion fiscale.
La tradition du secret bancaire suisse a contribué à en faire le plus grand centre financier offshore du monde, avec plus de 2 milliards de dollars de richesse étrangère conservée avec les banques du pays.
En 2014, les autorités françaises avaient placé UBS en examen pour déterminer si elle avait aidé des clients à éviter de payer leurs impôts et les juges d'instruction avaient ordonné à la banque de fournir une caution de 1,1 milliard d'euros.
(Tom MILES/Reuters)
ET LE PAUVRE LIBAN QUI PLIE SOUS LES PRESSIONS ET MET A NUE SES BANQUES...
13 h 40, le 11 juillet 2016