La Chambre des représentants des États-Unis a adopté hier une mesure qui interdit aux grandes institutions financières et notamment américaines...
La Chambre des représentants des États-Unis a adopté hier des mesures destinées à bloquer la vente d'avions à l'Iran, ce qui pourrait faire capoter un gros contrat d'au moins 25 milliards de dollars entre Boeing et Iran Air.
Le protocole d'accord signé en janvier entre Airbus et l'Iran sur la vente de 118 appareils serait aussi menacé car l'avionneur européen doit recevoir le feu vert des États-Unis, 10 % des composants des avions Airbus étant d'origine américaine.
L'administration Obama a accepté de lever certaines sanctions après l'accord sur le nucléaire de 2015, mais continue d'imposer un embargo interdisant aux Américains d'effectuer tout investissement lié à l'Iran. Les entreprises présentes aux États-Unis voulant faire affaires en Iran doivent ainsi au préalable obtenir une licence spéciale de l'Office pour le contrôle des avoirs étrangers (OFAC), qui dépend du Trésor.
L'une des mesures adoptées hier par les élus de la chambre basse du Congrès, dominée par les républicains, interdit aux grandes institutions financières et notamment américaines d'accorder des lignes de crédit pour tout achat d'avions commerciaux pouvant être adaptés à des fins militaires. Une autre mesure interdit à l'OFAC de puiser dans les fonds publics pour effectuer les investigations nécessaires à l'octroi d'une licence spéciale à un constructeur aéronautique voulant faire des affaires en Iran.
Pour être valides, ces lois doivent encore être approuvées par le Sénat, lui aussi dominé par les républicains.
C'est une mauvaise nouvelle pour Boeing qui a annoncé en juin un protocole d'accord sur la vente d'avions à Iran Air pour 25 milliards de dollars, soit la plus grosse transaction commerciale entre Washington et Téhéran depuis la révolution islamique de 1979.
Cet accord de principe, dont les détails restent à finaliser, doit encore être validé par l'OFAC.
(Source : AFP)