Les Etats-Unis vont déployer 1.000 soldats en Pologne (Obama)

Le président américain Barack Obama a annoncé vendredi le déploiement de 1.000 soldats américains en Pologne dans le cadre du renforcement du flanc oriental de l'Otan face à la Russie.
"Les Etats-Unis vont déployer un bataillon, soit environ 1.000 soldats américains ici en Pologne, qui serviront côte à côte avec les soldats polonais", a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec le président polonais Andrzej Duda à Varsovie, peu avant l'ouverture d'un sommet de l'Otan.
Les soldats se relaieront par rotations dans ce bataillon, a-t-il souligné, tout comme ceux des trois bataillons de l'Otan qui seront basés dans les pays baltes.

L'Otan s'est engagé à ne pas établir de bases militaires permanentes dans l'ancienne sphère d'influence soviétique en Europe de l'est lors de la dissolution du Pacte de Varsovie.

La création des quatre bataillons sera l'une des principales annonces du sommet de l'Otan, qui se tient vendredi et samedi, face aux interrogations suscitées par les ambitions russes depuis la crise ukrainienne.
La brigade blindée (4.200 hommes) que les Américains vont déployer par rotation dans plusieurs pays d'Europe orientale à compter de 2017 aura son quartier général en Pologne, a également précisé Barack Obama.

Le président américain s'est par ailleurs publiquement inquiété de la réforme du Tribunal constitutionnel polonais, perçue comme une menace pour l'Etat de droit par ses détracteurs.
"J'ai fait part au président Duda de nos inquiétudes à propos de certaines actions et de l'impasse autour du Tribunal constitutionnel", a dit M. Obama.
"Il faut faire plus", a dit M. Obama, après avoir insisté sur le respect par les Etats-Unis de la souveraineté polonaise.
"Nous avons demandé à toutes les parties concernées de travailler ensemble pour soutenir les institutions démocratiques de la Pologne", a-t-il ajouté, citant l'Etat de droit, l'indépendance de la justice et la liberté de la presse.

Le Parlement polonais, contrôlé par les conservateurs, a adopté jeudi une nouvelle loi sur le Tribunal constitutionnel, au coeur d'une bataille politique à Varsovie.
L'opposition affirme que ce texte revient à paralyser le fonctionnement du Tribunal et à supprimer le contrôle constitutionnel sur le Parlement, dominé depuis octobre par les conservateurs de Droit et Justice (PiS), dirigé par Jaroslaw Kaczynski.