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Le Pentagone respecte le droit à internet, même à Raqqa et Mossoul

Le Pentagone respecte le droit d'accès à Internet des populations civiles, même à Raqqa ou Mossoul, où le groupe Etat islamique utilise la toile pour planifier ses opérations, a indiqué jeudi un de ses hauts responsables.

"Bien sûr, s'en prendre à certains noeuds du réseau pour bloquer l'accès de l'EI à Internet est important", a expliqué Thomas Atkin, sous-secrétaire à la Défense chargé de la sécurité nationale, dans une audition au Congrès. "Mais nous devons aussi respecter les droits et privilèges de citoyens à avoir accès à internet (...). C'est un équilibre délicat, même à Raqqa ou à Mossoul", les deux grands centres de décision de l'EI en Syrie et en Irak, a-t-il dit.

M. Atkin répondait à une question de la représentante républicaine de l'Arizona Martha McSally, qui ne comprenait pas que "internet ne soit pas coupé à Raqqa" où les jihadistes "dirigent des opérations visant spécifiquement les Américains et notre mode de vie".

M. Atkin et deux généraux américains faisaient le point avec une commission du Congrès sur les progrès du Cybercom, une nouvelle force de soldats spécialistes de la guerre informatique et des réseaux.
Créée en 2010, elle a connu son baptême du feu face au groupe Etat islamique. Ses capacités sont tenues secrètes, mais les responsables du Pentagone ont expliqué qu'il s'agissait de placer l'EI dans un "isolement virtuel", en coupant ou interceptant ses communications sur la toile.

Cette montée au front a permis aux cyber-soldats d'acquérir une expérience opérationnelle précieuse, a expliqué le commandant adjoint du Cybercom, le général Kevin McLaughlin. En quelque mois, ils ont acquis des notions qu'ils auraient mis "des années" à acquérir sans cela, a expliqué le général.

Selon M. Atkin, le Pentagone est désormais prêt à faire du Cybercom un commandement opérationnel à part entière, capable de conduire ses propres opérations pour le compte du gouvernement. Un signe que les réseaux et ordinateurs mondiaux sont désormais considérés par les stratèges américains comme un champ de bataille à part entière.

Selon le New York Times, les cyber-soldats du Pentagone ont notamment été capables de placer des "implants" dans les réseaux de l'EI pour surveiller les communications des jihadistes.
Dans certains cas, ils ont même pu imiter ou modifier des messages des commandants, pour diriger les combattants vers des endroits qui sont ensuite bombardés.

Le Pentagone respecte le droit d'accès à Internet des populations civiles, même à Raqqa ou Mossoul, où le groupe Etat islamique utilise la toile pour planifier ses opérations, a indiqué jeudi un de ses hauts responsables."Bien sûr, s'en prendre à certains noeuds du réseau pour bloquer l'accès de l'EI à Internet est important", a expliqué Thomas Atkin, sous-secrétaire à la Défense...