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Liban - Signature

L’ex-ambassadeur britannique Tom Fletcher présente son nouveau livre, « Naked Diplomacy »


La couverture en noir et blanc paraît des plus classiques. C'est compter sans l'audacieux mélange d'insignes diplomatiques et les symboles de réseaux sociaux qu'on y trouve. Tom Fletcher veut être original, son livre l'est aussi.
Naked Diplomacy, Power and Statecraft in the Digital Age cherche en effet à résoudre un dilemme, celui d'exercer la diplomatie et la représentation d'un État à l'ère d'Internet et de l'effacement des frontières étatiques. Car l'auteur est avant tout un ex-ambassadeur jeune et novateur, qui a « brisé des siècles de protocole » selon le journal britannique The Telegraph. Issu des bancs d'Oxford, Tom Fletcher est un étudiant brillant qui accède rapidement au poste de secrétaire privé de trois premiers ministres consécutifs: Tony Blair, Gordon Brown et David Cameron.
C'est en 2011 qu'il s'installe à Beyrouth, dans un contexte complexe marqué par le début du « printemps arabe » et par l'embrasement syrien. Fletcher y applique pourtant très vite son concept de « Naked Diplomacy », qu'on pourrait traduire comme la recherche d'une diplomatie accessible, transparente et en interaction constante avec les habitants. Et quoi de mieux pour cela que l'utilisation des réseaux sociaux ? En quatre ans, l'auteur résume son mandat au Liban à « 4 marathons, 100 postes de blog, 10 000 tweets et 600 discours officiels ».
C'est ainsi qu'il se fait suivre par les caméras du pays lors d'une journée passée dans la peau d'une femme de ménage éthiopienne afin de défendre le droit des travailleurs immigrés. « J'y ai fortement amélioré ma préparation du fattouche », écrit-il avec humour. Même méthode pour l'inauguration d'une série de concerts baptisée « One Lebanon » qu'il annoncera sur Twitter à ses 40 000 abonnés. Ces anecdotes et bien d'autres sont décrites par l'auteur au fil de l'ouvrage avec un leitmotiv, écrire avec franchise tout en évitant l'écueil d'une surexposition médiatique.
Car Tom Fletcher a été critiqué : « La diplomatie peut réussir et peut échouer. C'est normal de faire des erreurs mais ce n'est pas une raison pour ne pas utiliser le formidable outil que sont les nouvelles technologies. » L'ouvrage peut donc se lire tour à tour comme un mémoire de son mandat, un essai sur l'état du monde actuel ou encore un manuel pour le diplomate d'aujourd'hui. Entre théories et confidences sur les coulisses de la vie diplomatique libanaise, Tom Fletcher veut s'adresser à qui s'intéresse au Liban, à son avenir et celui du Moyen-Orient. Rendez-vous aujourd'hui mercredi 22 juin à l'Eau de Vie, hôtel Phoenicia, pour la signature du livre entre 17 et 21h.

La couverture en noir et blanc paraît des plus classiques. C'est compter sans l'audacieux mélange d'insignes diplomatiques et les symboles de réseaux sociaux qu'on y trouve. Tom Fletcher veut être original, son livre l'est aussi.Naked Diplomacy, Power and Statecraft in the Digital Age cherche en effet à résoudre un dilemme, celui d'exercer la diplomatie et la représentation d'un...

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