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Attentat déjoué de Düsseldorf: une potentielle cellule de l'EI entre les Pays-Bas et l'Allemagne

Les Pays-Bas enquêtent sur la présence potentielle de membres du groupe Etat islamique dans le camp de demandeurs d'asile de Nijmegen, près de la frontière allemande, en lien avec l'attentat déjoué de Düsseldorf, a annoncé mardi le ministre néerlandais de la Justice.

"Je peux déclarer que nous sommes au courant de l'information. Une enquête est menée", a indiqué le ministre Ard van der Steur à la chambre basse du parlement, refusant de faire davantage de commentaires sur l'enquête en cours. "Dans ce genre de cas, des informations sont partagées à l'international et de manière intensive à tous les niveaux".

Saleh A., jihadiste présumé arrêté en février en France et lié à l'attentat-suicide déjoué à Düsseldorf, a révélé à la police française être à la tête d'une "cellule terroriste dormante" d'une vingtaine d'hommes répartis entre Nijmegen et Düsseldorf, selon le quotidien français Le Monde.
"Je ne peux faire aucune déclaration", a réagi auprès de l'AFP Wim de Bruin, porte-parole du parquet national.

Trois Syriens, membres présumés de l'EI, ont été interpellés jeudi en Allemagne alors qu'ils envisageaient de perpétrer un attentat-suicide au cours duquel deux kamikazes "portant des gilets explosifs" devaient se faire sauter, avait affirmé le parquet fédéral allemand. L'un d'eux, Hamza C., dirigeait aux côtés de Saleh A. la "cellule terroriste dormante" néerlando-allemande qui devait frapper un quartier commerçant de Düsseldorf dans les 24 heures après le signal d'un certain Abou Doujana al-Tunisi, un chef surnommé "Emir des étrangers", selon Le Monde.

L'ex-jihadiste Saleh A. avait reçu ses ordres en Syrie où il a quitté un camp d'entraînement de l'EI pour l'Europe en 2014. Sa mission était alors d'échanger au Vatican une vidéo dans laquelle un jésuite italien enlevé en Syrie il y a deux ans, le père Paolo Dall'Oglio, semble toujours en vie, contre la somme de 10.000 euros. Le "jihadiste repenti" n'a pas mené son projet à terme. "Fatigué" d'avoir voyagé de camp de réfugiés en camp de réfugiés, il s'est rendu dans un commissariat de Paris pour y faire des révélations, selon Le Monde.

Plus grand lieu d'accueil des Pays-Bas, le camp de réfugiés de Nijmegen, installé d'urgence fin 2015 sur un terrain de camping, compte 3.000 demandeurs d'asile. "Nous sommes attentifs à l'utilisation du flux de réfugiés par les terroristes. Ce cas confirme nos inquiétudes", a souligné le ministre van der Steur.

Les Pays-Bas enquêtent sur la présence potentielle de membres du groupe Etat islamique dans le camp de demandeurs d'asile de Nijmegen, près de la frontière allemande, en lien avec l'attentat déjoué de Düsseldorf, a annoncé mardi le ministre néerlandais de la Justice.
"Je peux déclarer que nous sommes au courant de l'information. Une enquête est menée", a indiqué le ministre Ard van...