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Fronde sociale en France: rationnement des carburants dans l'Ouest

Des mesures de rationnement des carburants ont été prises vendredi dans l'ouest de la France en raison du blocage de raffineries et de dépôts pétroliers par des opposants à la réforme du droit du travail, ont annoncé les autorités locales.

Les pouvoirs publics ont aussi ordonné la levée par la force des blocus de plusieurs dépôts. A contrario, des arrêts de production ont été votés dans certaines grosses raffineries.
Faute de pouvoir s'approvisionner, de nombreuses stations-service sont à sec depuis jeudi dans plusieurs localités de Normandie, Bretagne et de la région de Nantes, à la pointe de la contestation contre la réforme du droit du travail.

Pour empêcher le "sur-stockage", certaines préfectures, qui représentent l'Etat dans les départements, ont choisi d'interdire la vente de carburants dans des bidons. D'autres ont pris des mesures limitant le volume pouvant être acheté par chaque client.

La plupart des préfectures insistaient toutefois sur l'absence de risque de pénurie à court terme, évoquant un "ralentissement" plutôt qu'une rupture des approvisionnements, dû au blocage des dépôts.
Le secrétaire d'État chargé des Transports, Alain Vidalies, a assuré vendredi qu'il n'y avait "pas de risque de pénurie à court terme" de carburant.

En Bretagne, deux importants dépôts de carburant paralysés depuis le milieu de semaine ont été débloqués par les forces de l'ordre vendredi après-midi près de Rennes et sur le port de Lorient, selon les préfectures locales.
Le personnel d'une importante raffinerie du géant pétrolier Total près de Nantes a en revanche voté la grève des installations pour une semaine.

En Normandie, les forces de l'ordre ont aussi débloqué l'accès à un dépôt de carburant près de Rouen mais une raffinerie Total et une autre de l'américain Exxon Mobil près du Havre restent à l'arrêt, pour cause de grève ou de blocage.

En déplacement dans le sud de la France, le Premier ministre Manuel Valls a affiché "la très grande détermination du gouvernement à faire lever les barrages s'ils persistent".
Il réaffirmé que la réforme du droit du travail, contestée dans la rue depuis plusieurs mois mais passée en force à l'Assemblée nationale la semaine dernière faute de majorité, irait "jusqu'au bout, personne ne peut en douter".

Le président socialiste François Hollande a déjà assuré mardi qu'il ne renoncerait pas à sa réforme, qui a pour objectif d'assouplir le marché du travail pour lutter contre un chômage endémique avoisinant 10% de la population active.
Pour ses détracteurs, le texte est trop libéral et risque de renforcer la précarité des salariés. Depuis début mars, les opposants à cette réforme multiplient les journées de grèves et de manifestations, qui ont été émaillées de violences.

Des mesures de rationnement des carburants ont été prises vendredi dans l'ouest de la France en raison du blocage de raffineries et de dépôts pétroliers par des opposants à la réforme du droit du travail, ont annoncé les autorités locales.
Les pouvoirs publics ont aussi ordonné la levée par la force des blocus de plusieurs dépôts. A contrario, des arrêts de production ont été...