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Lifestyle - Liban pop

Ragheb Alama, pour pulser le cœur de Beyrouth

Un âge de la maturité tout en panache. Trente-cinq ans de carrière au sommet, un nombre incalculable de concerts, entre soirées publiques et événements privés, et plus de 40 ans de tubes qui ont marqué l'histoire de la pop arabe. Avec les initiales RA, Ragheb Alama, fringant chanteur d'un Orient toujours étoilé, est demain au Waterfront, au cœur du Festival culturel de Beyrouth.

Photos DR

Les préparatifs vont bon train sous l'égide de Back Stage Production qui veut pulser la capitale, selon les termes de son PDG, Khodr Alama. Au menu, une narration audiovisuelle de l'histoire de Beyrouth signée Daniel Georr, avec une musique concoctée par Guy Manoukian, sous l'immense dôme installé face au Four Season, avec, sur scène, la présence des Ex Factors, de Nancy Ajram et de Ragheb Alama, dont le concert pourrait attirer 2500 personnes – les organisateurs parlent pour l'ensemble de l'événement d'une fréquentation d'environ 50000 spectateurs.


Les cheveux légèrement gominés, peignés en arrière, la barbe de quelques jours sel et poivre, le regard toujours pétillant et ce sourire qui a fait craquer tant de fans. Espadrilles et allure sportive avant d'aller partager une partie de tennis. De toute évidence, Ragheb Alama, toujours entre deux avions (cette semaine, c'était Paris et Le Caire...), entre deux micros et deux pays, n'a rien perdu de son mordant, de sa pétulance, de son inoxydable énergie, de son goût pour la vie. Malgré les derniers deuils familiaux (le décès de ses parents) qui ont récemment assombri son horizon.


Page nouvelle et départ en trombe pour le champion d'une musique alliant chaleur des mots et rythmes sémillants, d'une décapante jeunesse, d'une sensualité orientale, quand le lyrisme et les rêves d'amour se sont échappés des légendaires intermittences du cœur levantin, mais version moderne...
C'est simplement et courtoisement que cet artiste né au sein d'une famille de huit enfants, star révélée par Studio el-Fan, membre du jury de la très écoutée et suivie émission télévisée Arab Idol, philanthrope patenté avec ses multiples activités sociales (notamment au sein de l'Organisation des Nations unies), maître d'une voix retentissante qui l'a porté haut et partout, a répondu à un questionnaire serré comme une partition puisque, avec lui, c'est toujours de musique qu'il s'agit. Avec des réponses
(im)pertinentes, qui ont du crin, du coffre, de la tendresse, parfois une certaine réserve et pudeur (délicieux art de l'esquive...) et certainement beaucoup d'humanisme, de bonhomie et de tolérance...

 

Tous vos rêves se sont réalisés ?
Les rêves, on les construit comme une maison, pierre par pierre. Je ne pensais jamais arriver là où je suis. Mais je n'arrête pas de rêver. Quand les rêves s'arrêtent, la vie s'arrête aussi.

Quel est le meilleur souvenir de votre carrière ?
Quand on réussit et qu'on arrive au point qu'on veut atteindre, on savoure toujours le souvenir. Même la larme que je verse devient une partie de mon succès...

On vous connaît un homme de bien. Pourquoi votre dévouement dans le caritatif ?
Cela provient de trois dieux... Dieu, mon père et ma mère. Mes parents ont été pour moi une leçon d'amour, de générosité, de don, de bienfaits. Jamais, chez eux, une once d'égoïsme...

Aimeriez-vous la même carrière pour vos enfants (aujourd'hui âgés de 18 et 16 ans)?
J'aime pour mes enfants ce que mes enfants aiment. De toute façon, ils aiment mon métier, mais pas pour le faire. Ils sont actuellement tout à leurs études et je ne m'y mêle pas.

Avec qui aimerez-vous chanter ?
J'aimerai chanter non pas avec quelqu'un, mais pour quelqu'un... Pour Baligh Hamdi, qui a été l'époux de Warda et qui a composé pour Abdel Halim Hafez. Mais aussi pour les Rahbani: Ziad, Mansour, Assi...

Quels(lles) chanteurs(ses) vous font rêver ?
Feyrouz et Abdel Halim Hafez.

Que pensez-vous de l'état de la chanson libanaise arabe?
Bonne situation. Mieux qu'en 90. Il y a un vent de renouveau...

Si vous n'étiez pas chanteur, qu'auriez-vous aimé être ?
Tout ce qu'il y a de créatif et créateur : architecture, médecine...

Vous avez la réputation de l'enfant terrible de la chanson arabe. Les titres de beau gosse et de « jagal » sont associés à votre nom et votre image. Quel effet cela vous fait-il exactement ?
Cela montre l'amour du public. L'entendre de tout le monde, les jeunes comme les vieux, les filles comme les garçons, cela est rassurant et réconfortant...

Un dernier mot au public, tout juste avant votre entrée en scène...
Éloignez le mal de vous. Cela suffit de plonger notre patrie dans le tiers-monde, un terme qui ne lui va pas du tout. Aimez-vous les uns les autres et construisons à nos enfants un pays de paix. Je suis avant tout un messager d'amour, d'art et de paix. Et chacun de nous peut être comme ça, à partir d'un tremplin. Ce festival, c'est comme une fleur dans la destruction. Plus on chante, plus on éteint le feu de la guerre.

Toujours entre 6 et 8...

C'est quoi une journée type de Ragheb Alama ? En détail, du premier saut du lit à la couverture qu'on tire sur le menton quand le sommeil vous emporte ?
« Un café le matin. Et je me lève tôt. Toujours entre 6 et 8 heures. J'écoute les nouvelles. Puis je fais mon sport : jogging, tennis, marche... Ensuite, je m'occupe des rendez-vous. Déjeuner avec les amis, chez moi ou dehors. L'après-midi, je le passe avec mes enfants. Autrefois, c'était aussi avec mes parents. Puis, une fois de plus, je reviens aux nouvelles. Après, pour une bonne partie de la soirée, le temps est dédié au travail... En studio, chez moi, là où l'inspiration et le labeur me portent... »

Les préparatifs vont bon train sous l'égide de Back Stage Production qui veut pulser la capitale, selon les termes de son PDG, Khodr Alama. Au menu, une narration audiovisuelle de l'histoire de Beyrouth signée Daniel Georr, avec une musique concoctée par Guy Manoukian, sous l'immense dôme installé face au Four Season, avec, sur scène, la présence des Ex Factors, de Nancy Ajram et de...

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