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Égypte: nouvelle équipe d'enquêteurs pour l'affaire de l'étudiant italien

Une nouvelle équipe d'enquêteurs va poursuivre les investigations sur le meurtre de l'étudiant italien Giulio Regeni, torturé à mort, a annoncé mercredi le parquet égyptien, Rome ayant fermement contesté la thèse du crime crapuleux avancée par la police au Caire. L'étudiant italien de 28 ans avait disparu le 25 janvier en plein cœur du Caire. Son corps avait été retrouvé neuf jours plus tard en bordure d'autoroute, atrocement mutilé et torturé.

Le 25 mars, la police égyptienne avait affirmé avoir identifié ses meurtriers: un "gang criminel" spécialisé "dans l'enlèvement d'étrangers pour les voler" et dont les quatre membres ont été tués dans "un échange de tirs" avec les forces de l'ordre. Une thèse contestée par les autorités italiennes et la famille de l'étudiant.
"Le procureur général a ordonné la formation d'une équipe d'enquêteurs issus de son bureau pour poursuivre les investigations, les preuves en lien avec l'affaire ayant été retrouvées dans différents secteurs géographiques", a indiqué le parquet dans un communiqué.

La presse italienne et les milieux diplomatiques occidentaux en Égypte soupçonnent des membres des services de sécurité d'avoir enlevé et torturé à mort le jeune étudiant qui effectuait un mémoire sur les syndicats ouvriers en Égypte, ce que le gouvernement égyptien dément.

Certains services de la police ou du renseignement sont en effet régulièrement accusés par les organisations de défense des droits de l'Homme égyptiennes et internationales de disparitions forcées, de détentions illégales d'opposants égyptiens, voire d'actes de torture et d'assassinat.

La police avait affirmé avoir retrouvé les effets personnels de Giulio chez la sœur du chef du gang: son passeport, sa carte de l'université de Cambridge et sa carte de l'université américaine du Caire. L'épouse, la sœur, le frère et le beau-frère du suspect ont été placés en garde à vue. Ils sont accusés d'avoir dissimulé un crime et d'être en possession de matériel volé. Le ministre italien de l'Intérieur avait toutefois indiqué dimanche que les enquêteurs égyptiens s'étaient "repositionnés", acceptant que l'enquête soit prolongée.

L'affaire Regeni empoisonne les relations entre l'Italie et l’Égypte et Rome avait été indignée par la thèse des autorités égyptiennes. "L'Italie ne se satisfera pas d'une vérité commode", avait prévenu le Premier ministre italien Matteo Renzi.

La mère de l'étudiant a affirmé mardi qu'elle n'avait reconnu que "le bout du nez" de son fils en l'identifiant à la morgue, menaçant de rendre publique une photo de son corps si l’Égypte ne partageait pas les résultats de son enquête avec la police italienne.

Une nouvelle équipe d'enquêteurs va poursuivre les investigations sur le meurtre de l'étudiant italien Giulio Regeni, torturé à mort, a annoncé mercredi le parquet égyptien, Rome ayant fermement contesté la thèse du crime crapuleux avancée par la police au Caire. L'étudiant italien de 28 ans avait disparu le 25 janvier en plein cœur du Caire. Son corps avait été retrouvé neuf jours...