USA : crise politique et budgétaire à Atlantic City, Christie ne veut pas céder

Le gouverneur du New Jersey (est) et ancien candidat à l'investiture républicaine Chris Christie est engagé dans un bras de fer avec le maire d'Atlantic City, au bord de la cessation de paiement.

Longtemps capitale du jeu sur la côte nord-est des Etats-Unis, la ville souffre depuis plusieurs années de la concurrence de nouveaux casinos, souvent situés plus près des grandes villes de la région. Quatre de ses douze casinos ont fermé en 2014.

Le candidat à l'investiture républicaine Donald Trump, aujourd'hui soutenu par Chris Christie et grande figure d'Atlantic City durant trente ans, fait partie des investisseurs qui ont quitté la place.
Le Trump Plaza a fermé en 2014 et le Trump Taj Mahal, qui est toujours en activité, fait partie des nombreux bâtiments ou ensembles immobiliers qui portent le nom de l'homme d'affaires sans lui appartenir.

Chris Christie avait annoncé le 26 janvier que l'Etat du New Jersey (est) allait prendre temporairement le contrôle des finances d'Atlantic City. La mesure devait permettre à la ville, au bord du défaut de paiement, de se rétablir financièrement. Il avait alors le soutien officiel du maire, Don Guardian. Mais l'édile a changé d'avis en examinant le projet d'accord.

Celui-ci prévoit que l'administration de Chris Christie aurait la possibilité de vendre des actifs de la ville et de mettre fin aux conventions collectives signées avec les syndicats d'employés municipaux.
Don Guardian a pu compter sur le renfort de Vincent Prieto, président démocrate de l'assemblée du New Jersey.
Le plan d'action a été validé par le Sénat, mais aucune date n'est encore prévue pour l'examen à l'assemblée.

Dans un entretien jeudi à la station locale WPG Talk Radio, Chris Christie a assuré qu'il ne cèderait pas: "Il y a des centaines de millions de dollars de dette qui doivent être renégociés avec les prêteurs, mais nous devons aussi renégocier avec les syndicats de fonctionnaires", a-t-il affirmé.
Ce second aspect est nécessaire "parce que leurs salaires, le coût de leur couverture sociale sont complètement hors de contrôle et sont un facteur majeur qui pousse la ville à la faillite", a-t-il martelé.

En l'absence d'accord, le maire a annoncé que les services municipaux "non essentiels" seraient mis en veille à partir du 8 avril, au moins jusqu'au 2 mai, date de la prochaine échéance fiscale.