Des forces spéciales russes opèrent en Syrie pour aider les frappes aériennes

Des forces spéciales russes opèrent sur le territoire syrien pour aider l'aviation russe à fixer les cibles des frappes effectuées depuis fin septembre en soutien au régime de Damas contre les groupes "terroristes", a indiqué mercredi le commandant des forces russes en Syrie.

"Je ne vais pas cacher que des unités de nos forces spéciales sont actives sur le territoire syrien", a déclaré le général Alexandre Dvornikov dans une interview publiée sur le site du journal officiel Rossiïskaïa gazeta.
"Elles font du renseignement visant à fixer les cibles pour les frappes de l'aviation russe, fournissent aux avions la position des cibles dans des zones reculées et effectuent d'autres missions spéciales", a-t-il précisé.

La Russie, qui procédait depuis le 30 septembre à des frappes aériennes en Syrie en soutien aux forces du président Bachar el-Assad, avant d'annoncer le 14 mars le retrait de la majeure partie de son contingent, a ainsi reconnu pour la première fois la présence de ses forces terrestres dans ce pays, en plus de son aviation.
"Nos conseillers militaires y ont opéré et continuent d'y opérer à tous les niveaux, y compris au niveau tactique", a poursuivi le général Dvornikov, en précisant que ces "officiers aident leurs collègues syriens à planifier et à mener des actions militaires contre les terroristes".

Grâce à leur intervention, "un système de conseillers militaires (...) a été mis en place dans les plus brefs délais dans les forces armées syriennes", selon la même source.
"Ils ont accompli avec succès la tâche qui était la leur d'entraîner des forces gouvernementales, des forces kurdes et d'autres groupes patriotiques", s'est félicité le général Dvornikov.

Le président Vladimir Poutine avait annoncé le 14 mars, à la surprise générale, que la tâche de ses forces armées en Syrie avait été "globalement accomplie" et ordonné le retrait de la majeure partie du contingent russe.
La Russie garde toutefois des installations et des hommes sur place pour surveiller le respect du cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 février, et pour continuer à frapper des "objectifs terroristes" en Syrie.
"Les forces nécessaires pour surveiller le respect de la trêve et pour assurer le fonctionnement en toute sécurité de l'aérodrome militaire de Hmeimim et de la base navale à Tartous vont rester en Syrie", a assuré le général Dvornikov.