Syrie : l'opposition prête à des négociations "directes" avec le régime

L'opposition syrienne a déclaré mardi qu'elle était prête à participer à des négociations "directes", c'est-à-dire dans la même salle que le régime de Damas, si les pourparlers de paix de Genève progressent.

Actuellement, les discussions orchestrées par l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, se déroulent selon un format dit de "proximité", les délégations du régime et de l'opposition se succédant un jour après l'autre au Palais des Nations de Genève.

"Nous sommes prêts, dans une prochaine étape, à participer à des négociations directes avec le régime, comme cela s'était passé lors des pourparlers de Genève 2", a dit à l'AFP Salem al-Meslet, porte-parole de la délégation du Haut comité des négociations (HCN), rassemblant les groupes clés de l'opposition.

Lors de ce round de négociations intersyriennes organisé en janvier et février 2014 à Genève, le médiateur de l'Onu de l'époque, l'Algérien Lakhdar Brahimi, avait réussi à réunir dans une même salle les représentants du régime et de l'opposition, qui ne se parlaient toutefois pas directement. Genève 2 s'était finalement soldé par un échec.

"Cela signifie qu'après les discussions indirectes, il y aura une deuxième phase de discussions directes, par l'intermédiaire de (Staffan) de Mistura", a expliqué M. Meslet.

Le médiateur de l'Onu a annoncé que les négociations entamées lundi s'achèveront au plus tard le 24 mars et reprendront après une pause de sept à dix jours. Il prévoit trois rounds de discussions avant de parvenir à "une feuille de route claire" pour mettre en place une transition politique en Syrie d'ici l'été et organiser des élections l'an prochain.

Après avoir reçu lundi le négociateur du régime, l'ambassadeur syrien à l'Onu Bachar al-Jaafari, M. De Mistura a entamé peu après 16H00 GMT un entretien avec le négociateur en chef du HCN, Mohammed Allouche.