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Syrie: "les conditions ne sont actuellement pas propices" à une reprise des négociations (responsable opposition)

Les conditions ne sont "actuellement pas propices" à une reprise des négociations sur la Syrie, prévues le 9 mars à Genève, a estimé vendredi un haut responsable de l'opposition syrienne, selon lequel l'opposition réfléchit toujours à sa participation à ces discussions.

Il a également réaffirmé sans équivoque que le président syrien Bachar el-Assad n'avait pas de place dans une future transition politique, "car il a les mains tachées de sang".

"Actuellement, les conditions dans le pays ne sont pas propices pour une reprise des négociations", a déclaré lors d'une conférence de presse à Paris Riad Hijab, coordinateur du Haut comité des négociations (HCN, regroupant responsables politiques et représentants de groupes armés de l'opposition syrienne).

"Il n'y a pas de levée des blocus, pas de libération des prisonniers, pas de respect de la trêve et pas d'acheminement de l'aide humanitaire", a-t-il énuméré. "Les hostilités n'ont pas cessé. Le régime et ses alliés continuent leurs raids et leurs avancées terrestres".

"La trêve est entrée en vigueur il y a 7 jours et depuis ont eu lieu 90 raids aériens sur une cinquantaine de zones libérées. Le régime et ses allies continuent d'utiliser l'arme des sièges", a-t-il accusé, estimant que la question de l'aide alimentaire était "la plus urgente".

Toutefois, "il est prématuré de dire qu'il n'y aura pas de reprise des négociations. Nous allons nous consulter et à la lumière des développements nous prendrons notre décision", a dit M. Hijab.

L'envoyé de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura a fixé au 9 mars la reprise de discussions intersyriennes de paix, mais des sources diplomatiques estiment qu'elles pourraient être décalées de quelques jours. Il a refusé de commenter ces nouvelles déclarations de M. Hijab.

"L'ordre du jour de ces négociations est très clair pour nous", a encore martelé M. Hijab: "Il s'agit de mettre en place une autorité de transition disposant des pleins pouvoirs. Il n'y a pas de place pour Bachar dans cette formule de transition car il a les mains tachées de sang".

Cette mise au point intervient après des déclarations de M. de Mistura le jour-même à une télévision française, estimant qu il revenait aux Syriens de "décider" du sort de leur président.

M. Hijab a rencontré dans la matinée les chefs des diplomaties française, allemande, britannique et européenne à Paris. Ces derniers ont insisté sur la nécessité d'une reprise rapide des négociations pour trouver une solution politique à la guerre en Syrie qui a fait plus de 270.000 morts en cinq ans.

Les conditions ne sont "actuellement pas propices" à une reprise des négociations sur la Syrie, prévues le 9 mars à Genève, a estimé vendredi un haut responsable de l'opposition syrienne, selon lequel l'opposition réfléchit toujours à sa participation à ces discussions.
Il a également réaffirmé sans équivoque que le président syrien Bachar el-Assad n'avait pas de place dans une...