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Liban - Discours

Nasrallah : Le Hezbollah restera impliqué en Syrie

Le secrétaire général du Hezbollah fait l'impasse sur la présidentielle lors d'un discours prononcé à l'occasion des commémorations organisées chaque année pour les dirigeants du parti assassinés.

Lors d'un discours, Hassan Nasrallah a mis en garde contre l'éclatement d'une « guerre mondiale» en cas d'intervention sur le terrain, en Syrie, de l'Arabie saoudite et de la Turquie. Anwar Amro/AFP

Dans un discours à l'occasion de la commémoration annuelle des dirigeants assassinés du Hezbollah, Ragheb Harb, Abbas Moussaoui et Imad Moghnié, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé l'intention de son parti de continuer à s'impliquer en Syrie, tout en réitérant sa position en faveur d'une solution politique au conflit. Il a en outre mis en garde contre l'éclatement d'une "guerre mondiale" en cas d'intervention sur le terrain de l'Arabie saoudite et de la Turquie. En revanche, le chef du parti chiite a délibérément évité de répondre de manière directe aux attaques formulées contre sa formation par Saad Hariri le 14 février. Il a également totalement occulté la question de la présidentielle ainsi que l'ensemble des questions de politique intérieure.
Dans son intervention retransmise en direct par la chaîne de télévision al-Manar, il a félicité l'Iran et ses responsables à l'occasion de la 37e commémoration de la révolution iranienne. Il a également présenté ses condoléances à la famille et aux proches de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri « car il y va de notre devoir moral, malgré la rivalité politique qui nous oppose », 11 ans après son assassinat, et a dit espérer qu'un jour cette commémoration « puisse fédérer l'ensemble des Libanais ». De plus, Hassan Nasrallah a souligné que ce mois de février marquait les 10 ans du document d'entente signé avec le Courant patriotique libre, lequel « s'est mué en alliance ».
Attaquant le volet régional en analysant les dernières conclusions tirées par Israël en matière de géopolitique régionale, Hassan Nasrallah a affirmé que Tel-Aviv est actuellement favorable à l'établissement de liens avec les pays sunnites, qu'il estime qu'il faut à tout prix se débarrasser du régime syrien et que les deux dangers les plus pressants pour lui sont aujourd'hui représentés par l'Iran et ses alliés de la « résistance » dans la région, à savoir le Hamas et le Hezbollah.
Fustigeant dans ce contexte l'ouverture affichée par de nombreux pays arabes à l'égard d'Israël et citant notamment l'Arabie saoudite, il s'est demandé « comment ces pays-là peuvent considérer Israël comme un pays ami alors qu'il occupe toujours un pays sunnite » et qu'il y procède chaque jour à des exactions inqualifiables, à l'encontre surtout des populations civiles et de la mosquée al-Aqsa « laquelle est légalement un waqf sunnite ». Ajoutant à l'adresse des pays arabes : « Libre à vous de vous inventer des ennemis, l'Iran, la Syrie, le Hezbollah », le véritable ennemi reste, pour Hassan Nasrallah, « Israël ».

Syrie : Nous allons rester là où nous devons être
En Syrie, a ajouté le leader du Hezbollah, Tel-Aviv perçoit une chance de venir à bout de la résistance par le biais de la chute du régime syrien emmené par Bachar el-Assad. Israël refuse toute forme de réconciliation syrienne et préférerait au contraire soit le partage du territoire en quatre micro-États – sunnite, alaouite, druze et kurde –, soit la prolongation des combats. Hassan Nasrallah a ajouté dans ce contexte que « les projets turco-saoudiens en Syrie ont échoué » et, avec eux, les desseins américains dans la région. « Aujourd'hui, nous sommes d'autant plus convaincus de nos choix, nous fabriquons une victoire après l'autre et nous allons rester là où nous devons être », a martelé Nasrallah à propos de la participation de son parti aux combats en Syrie.
Il a ajouté que ni Daech, ni el-Qaëda, ni le Front al-Nosra ne pourra remporter la bataille, « surtout que ces groupes ont tout tenté : ils ont fait venir des mercenaires des quatre coins du globe » sans réussir à s'imposer. Il a de plus souligné que la Syrie ne sera pas divisée et que « ces groupes ne parviendront pas à y imposer leur État préislamique obscurantiste. Il n'est permis ni à Daech, ni à al-Nosra, ni aux États-Unis, ni à la Turquie de dominer en Syrie, ni à Israël de réaliser ses rêves et objectifs. La Syrie restera un pilier de la résistance dans la région (...) »
« Des évolutions sur le terrain en Syrie ont actuellement lieu à Alep, Lattaquié et au sud de la Syrie », a noté Nasrallah, affirmant avoir accompli « de grandes victoires » et que « l'armée syrienne entre dans certaines régions sans combats ».
Réitérant à ce stade la position de l'Iran et du Hezbollah en faveur d'une « solution politique » à la guerre syrienne, il a mis en garde la Turquie et l'Arabie saoudite contre une implication terrestre en Syrie pour combattre l'EI. « C'est maintenant qu'ils se sont réveillés pour lutter contre le terrorisme ? Ou serait-ce plutôt parce que les groupes terroristes qui relèvent d'eux sont en train d'échouer ? » s'est-il interrogé, accusant les Turcs et les Saoudiens d'être « prêts à conduire la région vers une guerre régionale et même mondiale », et de ne pas être disposés à accepter une solution négociée au conflit.Par ailleurs, Hassan Nasrallah a dénoncé les tentatives de « diaboliser » le Hezbollah. « La guerre psychologique n'a aucun effet sur nous », a-t-il dit.
Concernant la possibilité d'une « troisième guerre » d'Israël contre le Liban, Hassan Nasrallah a indiqué qu'« il y a une chose qui empêche aujourd'hui Israël de mener une guerre : elle ne s'engage dans une guerre que lorsque la victoire est garantie et claire ». « Lorsque nous soutenons la Résistance, nous empêchons une guerre (d'Israël) contre le Liban, a poursuivi Hassan Nasrallah. Nous ne voulons pas la guerre, nous ne cherchons pas la guerre, mais nous devons être prêts pour l'empêcher d'avoir lieu. »

Dans un discours à l'occasion de la commémoration annuelle des dirigeants assassinés du Hezbollah, Ragheb Harb, Abbas Moussaoui et Imad Moghnié, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé l'intention de son parti de continuer à s'impliquer en Syrie, tout en réitérant sa position en faveur d'une solution politique au conflit. Il a en outre mis en garde...

commentaires (4)

comment israel peut elle demander ou souhaiter le changement en syrie quand pendant 40 ans ils etaient d'accords avec assad pere et ensuite assad fils de ne pas ouvrir le front du GOLAN !!! ya sayyed svp RESPECTER NOTRE INTELLIGENCE

Bery tus

15 h 35, le 17 février 2016

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Commentaires (4)

  • comment israel peut elle demander ou souhaiter le changement en syrie quand pendant 40 ans ils etaient d'accords avec assad pere et ensuite assad fils de ne pas ouvrir le front du GOLAN !!! ya sayyed svp RESPECTER NOTRE INTELLIGENCE

    Bery tus

    15 h 35, le 17 février 2016

  • L'AMI DE MON AMI EST MON AMI ! LE PARTENAIRE DE MON PARTENAIRE EST MON PARTENAIRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 26, le 17 février 2016

  • "Le Hezbollah restera impliqué en Syrie." ! Tant mieux ! Qu'il y reste, même ! Le plus longtemps possible, n'châllâh yâ Râbbb !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 41, le 17 février 2016

  • "Israel veut la chute du régime syrien" ???!!! Mais enfin, ya sayyed, même les enfants du Liban, de la Syrie et de votre premier pays, l'Iran, savent que cela n'est pas vrai. Même ces enfants savent que le régime de votre protégé, le petit Hitler de Damas, est le plus convenable à Israel depuis des années qui ne se comptent plus.

    Halim Abou Chacra

    03 h 32, le 17 février 2016

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