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Droits de l'Homme: Pékin doit libérer les avocats et militants détenus, selon l'Onu

La Chine doit libérer "immédiatement et sans condition" les avocats et militants des droits de l'homme qu'elle détient, a exigé mardi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.

Le responsable onusien a par ailleurs indiqué qu'il avait "fait part de sa préoccupation et demandé des clarifications" aux autorités chinoises sur "le harcèlement et les intimidations" dont sont victimes, selon lui, des critiques du gouvernement et des employés d'ONG.

Dans un communiqué diffusé à Genève, le Bureau du Haut-Commissaire a rappelé que la police chinoise avait "détenu quelque 250 avocats, assistants juridiques et militants des droits de l'homme à travers tout le pays, depuis le début de la répression début juillet", mais précisé que nombre d'entre eux avaient été relâchés depuis.

"En janvier, 15 autres avocats des droits de l'homme ont été formellement arrêtés, dont dix ont été accusés de crime de +subversion de l'Etat+, une accusation passible d'une peine pouvant aller de 15 ans de prison à la détention à vie", a déclaré M. Zeid. Parmi ces derniers figurent deux avocats renommés, Li Heping et Wang Lu.
"Les avocats ne devraient jamais être poursuivis ou subir une quelconque sanction ou intimidation pour avoir accompli leur travail", a affirmé le Haut-Commissaire. "J'exhorte le gouvernement chinois à tous les libérer immédiatement et sans condition."

Evoquant ses entretiens à Genève avec des représentants chinois, M. Zeid a déploré que les autorités de Pékin "trop souvent, par réflexe, confondent le rôle légitime des avocats et militants avec des menaces à l'ordre public et à la sécurité".
"Les acteurs de la société civile, qu'il s'agisse d'avocats, de journalistes ou d'employés d'ONG, ont le droit de faire leur travail, et il est du devoir de l'Etat de les soutenir et de les protéger", a-t-il dit.

Le Haut-Commissaire a également fait part de sa préoccupation face aux cas récents de disparitions de 5 employés de la maison d'édition hongkongaise Mighty Current, connue pour publier des ouvrages critiques à l'égard du régime chinois.
Après un silence de plusieurs mois, Pékin a reconnu que ces personnes faisaient l'objet d'enquêtes criminelles.
"J'exhorte le gouvernement chinois à garantir des procédures justes et transparentes dans ces affaires", a déclaré le Haut-Commissaire.

Il a aussi exprimé son inquiétude après l'arrestation début janvier à Pékin d'un Suédois, Peter Dahlin, co-fondateur de l'ONG d'assistance juridique Chinese Urgent Action Working Group. M. Dahlin est le premier étranger à avoir été inculpé de "mise en danger de la sécurité nationale" par la Chine. Il a été expulsé le 26 janvier.

M. Zeid a mis en garde contre une loi en préparation en Chine qui "pourrait avoir des implications de grande envergure sur les ONG". "Je regrette que de plus en plus de gouvernements dans le monde utilisent des mesures relatives à leur sécurité nationale pour restreindre les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, et comme un instrument pour cibler les défenseurs des droits de l'homme et faire taire les critiques", a-t-il souligné.

La Chine doit libérer "immédiatement et sans condition" les avocats et militants des droits de l'homme qu'elle détient, a exigé mardi le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.Le responsable onusien a par ailleurs indiqué qu'il avait "fait part de sa préoccupation et demandé des clarifications" aux autorités chinoises sur "le harcèlement et les...