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Économie

La politique de la BCE est profrançaise

De 2010 à 2013, la politique monétaire de la BCE a surtout été défensive. À chaque épisode de crise, elle intervenait en urgence, inondant les banques de liquidité et assurant que la zone euro n'allait pas se désagréger. Depuis la mi-2014, l'action de la BCE est devenue offensive. Il ne s'agit plus de faire retomber les poussées de stress mais de mettre en place une stratégie de reflation. Cela repose sur deux leviers : s'assurer que le niveau de l'euro soit compétitif et relancer la production de crédit. La France est peut-être l'économie qui bénéficie le plus de cette politique, d'une part car elle a un défaut de compétitivité, d'autre part car son secteur bancaire est sain.
L'affaiblissement de l'euro qui s'est produit en 2014 ne peut pas être imputé aux seules décisions de la BCE (baisse des taux, détente quantitative). Il y a en jeu des forces globales touchant aux marchés de matières premières et aux politiques menées par les autres banques centrales. Toutefois, la BCE peut montrer une certaine préférence sur le niveau et/ou la direction de l'euro. Depuis un an, dès que l'euro tend à s'affermir, la BCE fait clairement comprendre que ce n'est pas son souhait. Pour les exportations françaises, le niveau actuel de l'euro assouplit fortement les conditions financières.
L'action de la BCE pour relancer le crédit est plus décisive encore. C'est sous sa pression que le nettoyage des bilans bancaires a été amplifié et qu'ensuite on a incité les banques à relancer la machine de production de crédit. Il est bien connu que la BCE a défragmenté les conditions de prêt entre pays (Nord vs Sud). Cette défragmentation joue aussi au sein de chaque pays entre grandes et petites entreprises. Le cas de la France en est une illustration parfaite. Par ailleurs, depuis la fin de 2014, la croissance du crédit a connu en France une nette accélération, soutenant la reprise de la demande, en particulier l'investissement des entreprises. La BCE n'est certes plus dirigée par un Français, mais sa politique n'a jamais été aussi favorable à l'économie française.

Cet article est réalisé par Fidus

De 2010 à 2013, la politique monétaire de la BCE a surtout été défensive. À chaque épisode de crise, elle intervenait en urgence, inondant les banques de liquidité et assurant que la zone euro n'allait pas se désagréger. Depuis la mi-2014, l'action de la BCE est devenue offensive. Il ne s'agit plus de faire retomber les poussées de stress mais de mettre en place une...

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