Le chef du Rassemblement démocratique, le député Walid Joumblatt, s'en est pris hier, d'un ton moqueur, à l'Iran, l'accusant de bloquer la présidentielle et de pervertir le régime démocratique au Liban sur le modèle iranien.
Commentant les prochaines élections législatives en Iran sur son compte Twitter, M. Joumblatt a affirmé : « À chaque instant, il y a de quoi tomber en admiration devant la démocratie en Iran. Il ne fait aucun doute que ces cadres multiples, tels que le Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime, le Conseil des gardiens de la Constitution, entre autres conseils connus ou secrets, prouvent le climat de liberté, de pardon et d'ouverture qui y règne. »
« À titre d'exemple, le petit-fils de Khomeyni a été éloigné par le Conseil des experts, instance qui doit choisir le futur guide spirituel – après tant d'années. Il est étrange que le petit-fils de Khomeyni ne soit pas le bienvenu. Mais telle est la démocratie sous ses plus beaux oripeaux au sein de la République islamique », a poursuivi M. Joumblatt, sur la même lancée, dans une série de tweets.
« À ce rythme, quelle est l'instance qui choisira – pardon, qui élira – le président au Liban ? Peut-être qu'ils ne veulent ni Henri Hélou, ni Sleiman Frangié, ni Michel Aoun. Peut-être qu'ils ne veulent pas de président, et c'est là aussi un choix démocratique à la mode de la République islamique... » a-t-il noté.
Poursuivant par une autre série de tweets face aux réactions suscitées par ses commentaires, M. Joumblatt a ajouté : « C'est fou ce que les gens de la moumanaa sont susceptibles. Ils ne plaisantent pas avec la démocratie. »
Et M. Joumblatt d'enchaîner : « De toute manière, l'instance de dialogue au Liban est un succès. Comment ? Elle a défini les critères du président. D'abord, il ne doit pas être un fonctionnaire, c'est-à-dire qu'elle a éloigné le commandant en chef de l'armée, qui, de toute manière, n'était pas chaud. Ensuite, le président doit bénéficier d'une assise chrétienne et nationale. La course s'est aussitôt resserrée autour de Sleiman Frangié et Michel Aoun. C'est excellent. Cependant, il semble qu'il manque encore quelque chose aux critères, c'est pourquoi il n'y a toujours pas de président à l'heure actuelle. Quel est ce quelque chose, je ne sais pas. »
« L'instance de dialogue est devenue comme le Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime en Iran. Le mot de passe démocratique doit venir du guide, pour nos beaux yeux. Comme diraient les habitants du Jabal Arab : "Cela vaut bien une bonne dabké !" ».
Liban
Joumblatt fustige « la démocratie à l’iranienne » qui torpille la présidentielle
OLJ / le 28 janvier 2016 à 01h16
commentaires (4)
QUAND LE CAMÉLÉON OUVRE LA BOUCHE... IL VOMIT TOUS LES INSECTES INGURGITÉS !
LA LIBRE EXPRESSION
14 h 21, le 28 janvier 2016