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Turquie: une femme tuée par une roquette tirée d'une zone tenue par l'EI en Syrie

Un tir de roquettes parti d'une zone de la Syrie tenue par le groupe Etat islamique (EI) a tué lundi une femme et blessé une adolescente dans une école de la ville frontalière turque de Kilis (sud), provoquant la riposte de l'artillerie turque.

Selon le gouverneur de la province, Suleyman Tapsiz, une salve de trois engins a atteint la ville de Kilis vers 9h30 du matin (7h30 GMT). Deux sont tombés dans une zone déserte et la troisième dans la cour de récréation d'une école de la ville.

Une femme, employée de service de l'école, a été tuée par l'explosion et une écolière, sérieusement touchée, a été hospitalisée et devait être opérée.
"C'est une grande chance que les élèves se soient trouvés en classe à ce moment", a commenté M. Tapsiz devant la presse.


Selon les images diffusées par les télévisions turques, la roquette a fait un petit cratère dans la cour de l'école et plusieurs fenêtres du bâtiment ont été soufflées par l'explosion. L'établissement visé a été rapidement évacué par les autorités.

Le point de départ des tirs a été localisé par l'armée turque à 20 km à l'intérieur du territoire syrien, dans une zone tenue par l'EI, selon le gouverneur. Conformément à ses règles d'engagement, l'artillerie turque a riposté en tirant 54 obus sur le point de départ des roquelles, a ajouté M. Tapsiz.

Des obus tirés depuis la Syrie en guerre ont déjà frappé des localités frontalières turques depuis le début du conflit en avril 2011, faisant à plusieurs reprises des victimes.

Zone jihadiste
L'EI occupe dans l'extrême nord du territoire syrien, le long de la frontière turque, une bande d'une centaine de 100 km située juste à l'est de Kilis. Le secteur situé au sud de Kilis est le théâtre régulier de violents combats impliquant de nombreux groupes rebelles, dont l'EI.

Le mouvement jihadiste est accusé par les autorités turques d'être à l'origine de l'attentat suicide qui a tué le 12 janvier dix touristes allemands à Istanbul.
Selon la Turquie, l'attaque a été perpétrée par un Syrien âgé de 28 ans, identifié dans les médias comme Nabil Fadli, "membre" du groupe jihadiste et entré sur le territoire turc en provenance de Syrie comme un "simple migrant".
Dix autres suspects ont été inculpés et écroués dimanche en lien avec cet attentat.

En représailles à cette attaque, l'artillerie turque a bombardé la semaine dernière des positions de l'EI en Irak et en Syrie.
"Nous lutterons d'une manière déterminée contre l'organisation terroriste Daech (acronyme arabe de l'EI) jusqu'à ce qu'elle quitte définitivement la frontière turque", a alors promis le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu.

L'attentat d'Istanbul est le quatrième sur le sol turc attribué par Ankara à l'EI depuis juin 2015. Le plus meurtrier, perpétré en octobre devant la gare centrale d'Ankara, a fait 103 morts et plus de 500 blessés lors d'une manifestation prokurde.
Longtemps accusée de complaisance à l'endroit des rebelles radicaux en guerre contre le régime de Damas, la Turquie a rejoint l'été dernier la coalition internationale antijihadiste.

Un tir de roquettes parti d'une zone de la Syrie tenue par le groupe Etat islamique (EI) a tué lundi une femme et blessé une adolescente dans une école de la ville frontalière turque de Kilis (sud), provoquant la riposte de l'artillerie turque.Selon le gouverneur de la province, Suleyman Tapsiz, une salve de trois engins a atteint la ville de Kilis vers 9h30 du matin (7h30 GMT). Deux sont...