Un groupe "pro-Kadhafi" affirme avoir enlevé deux Libanais en Libye (enregistrement sonore)

Un groupe se faisant appeler "La brigade du martyr Mouatassem Billah Mouammar Kadhafi" a publié mercredi sur Facebook un enregistrement sonore non vérifié, dans lequel il affirme avoir kidnappé deux Libanais en Libye.

Citant "un communiqué de l'unité des opérations spéciales de la brigade du martyr Mouatassem Billah Mouammar Kadhafi", le groupe annonce : "En guise de réponse à l'enlèvement immoral du capitaine Hannibal Kadhafi par des éléments de l'Etat libanais (...) et après avoir patienté pendant des semaines, l'unité des opérations spéciales de la brigade du martyr Mouatassem Billah Mouammar Kadhafi a capturé des ressortissants (libanais). Il s'agit de Khaled Moustapha Toufic Nazha et Mohammad Moustapha Toufic Nazha". L'enregistrement sonore est accompagné d'une photo censée montrer les deux Libanais présumés. Les deux hommes tiennent une pancarte, sur laquelle figure ce qui est censé être leurs noms, et leurs dates de naissance (13/7/1984 et 24/7/1991). Il est également mentionné qu'ils sont originaires de Tripoli, au Liban-Nord.

L'enregistrement sonore, dont l'authenticité n'est pas vérifiée, a été posté sur une page Facebook créée en 2012 et appelée "l'agence d'information mondiale de Kadhafi". Sur la page, on y voit des photos et autres vidéos à la gloire de l'ancien dictateur libyen, tué lors de la révolution de 2011.

Les deux ressortissants libanais "ne connaîtront pas la liberté, si le capitaine Hannibal Kadhafi n'est pas libéré aussi. Nous vous (l'Etat libanais, ndlr) faisons assumer la responsabilité de leur sort, en cas de refus ou de retard dans la libération de (...) Hannibal Kadhafi", conclut l'enregistrement sonore.

Hannibal Kadhafi, l'un des fils de l'ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, avait été enlevé en décembre par un groupe armé inconnu dans la Békaa avant d'être libéré par la police quelques heures plus tard. Il avait été aussitôt arrêté et mis en examen pour avoir dissimulé des informations sur la disparition, en 1978, de l'ancien président du Conseil supérieur chiite libanais, l'imam Moussa Sadr, en Libye.