Les nationalistes du MHP ont annoncé lundi qu'ils étaient disposés à prendre part à la commission multipartite chargée de rédiger une nouvelle Constitution tout en faisant part de leur farouche opposition à la création du régime présidentiel voulu par le président Recep Tayyip Erdogan.
Le chef de l'Etat veut réformer la Constitution turque pour renforcer la fonction présidentielle, pour l'instant essentiellement honorifique.
Les partis d'opposition conviennent de la nécessité de réformer la loi fondamentale, écrite par les militaires après le coup d'Etat de 1980, mais ils ne sont pas favorables au régime envisagé par Erdogan, craignant qu'il n'aboutisse à une concentration excessive de pouvoirs dans les mains d'un dirigeant autoritaire.
Les islamo-conservateurs de l'AKP, dont est issu le président Recep Tayyip Erdogan, détiennent 317 des 550 sièges que compte le Parlement, mais le chef de l'Etat aura besoin d'une majorité qualifiée, située à 330 voix, pour faire adopter la réforme constitutionnelle.
Le MHP, Parti d'action nationaliste, est la quatrième formation politique du Parlement, avec 40 sièges.
Le CHP, Parti républicain du peuple, formation laïque de centre-gauche, a lui aussi accepté de faire partie de la commission constitutionnelle. Il dispose de 134 voix au Parlement.
Le chef de l'Etat veut réformer la Constitution turque pour renforcer la fonction présidentielle,...
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