Sept cents jihadistes de l’EI se trouveraient toujours à Ramadi

Environ 700 combattants du groupe État islamique (EI) se cacheraient dans le centre et dans les faubourgs est de la ville de Ramadi, dont l'armée irakienne a annoncé dimanche la reconquête, a déclaré hier la coalition internationale conduite par les États-Unis. « Dans le centre de Ramadi, on estime à 400 les membres de Daech encore présents, et plus à l'est, en direction de Falloujah, il y en aurait environ 300 », a dit aux journalistes à Bagdad le capitaine Chance McCraw, des services de renseignements militaires américains. « En centre-ville, les engins explosifs improvisés (IED) représentent toujours une menace, même si les services antiterroristes sont au travail. C'est pourquoi les civils ne retournent pas dans certains secteurs », a-t-il ajouté. Les combats ont causé d'importantes destructions liées à la fois aux activités terroristes et aux opérations militaires, ont également souligné hier des responsables irakien et américain estimant qu'il était trop tôt pour envisager un retour des civils dans la ville « libérée ». « Les premières estimations montrent que plus de 3 000 maisons ont été complètement détruites » témoigne Ibrahim al-Osej, membre du conseil local de la ville de Ramadi. De son côté, Haider al-Abadi a ordonné, hier, la création d'une commission spéciale, comprenant notamment le gouverneur de la province d'Anbar et plusieurs responsables du gouvernement fédéral, chargée de diriger la reconstruction de la ville et de permettre le retour de la population.