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Moyen Orient et Monde - Conflit

Davutoglu dénonce les « objectifs impérialistes » de Moscou en Syrie

Des raids tous azimuts font au moins 50 morts ; les prochaines discussions sur la Syrie auront lieu à Genève.

À Idleb, des corps sont dégagés des décombres d’immeubles détruits par les raids aériens, probablement russes. Omar Hajj Kadhour/AFP

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a condamné hier les récents bombardements sur la ville rebelle d'Idleb en Syrie, imputés à l'aviation russe, et a dénoncé les « objectifs impérialistes » de Moscou dans ce pays. « Les terres syriennes n'entrent pas et n'entreront pas dans les objectifs impérialistes de la Russie », a dit Ahmet Davutoglu devant les élus du Parti de la justice et du développement (AKP) au Parlement turc.
La Turquie, qui prône la mise à l'écart de Bachar el-Assad et soutient certains rebelles qui le combattent, critique le rôle joué en Syrie par la Russie, qui a lancé le 30 septembre une campagne de bombardements aériens en soutien aux forces du président syrien. Les relations entre la Turquie et la Russie se sont encore dégradées après la chute le 24 novembre d'un chasseur-bombardier russe abattu par l'armée turque près de la frontière syrienne.
Toujours sur le plan diplomatique, les prochaines discussions sur la Syrie qui doivent se tenir sous l'égide des Nations unies vraisemblablement fin janvier auront lieu à Genève, a annoncé hier le directeur général de l'Onu à Genève, Michael Moller, lors d'une conférence de presse à Genève sur les défis de l'Onu en 2016. Le 19 décembre, pour la première fois en près de cinq ans de conflit, les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité, y compris la Russie, une résolution qui établit une feuille de route pour une solution politique. Outre des négociations opposition-régime et un cessez-le-feu, le texte prévoit un gouvernement de transition dans les six mois et des élections dans les 18 mois.
Par ailleurs, le ministre jordanien des Affaires étrangères a fait état d'une unanimité parmi les 17 pays du Groupe de soutien à la Syrie pour classer l'État islamique (EI) et le Front al-Nosra, affilié à el-Qaëda, comme « groupes terroristes ». « En dépit de leurs divergences sur d'autres questions, il y avait un consensus absolu entre tous les pays réunis (vendredi dernier à New York) sur le fait que Daech (acronyme en arabe de l'EI) et le Front al-Nosra sont terroristes », a déclaré Nasser Judeh, dont le pays est chargé de « coordonner » l'établissement d'une liste des groupes terroristes en Syrie. Dans une interview à la chaîne privée jordanienne Roya TVM lundi soir, M. Judeh a reconnu qu'il y avait en revanche des « divergences » sur la classification d'autres groupes.

Raids et violences
Sur le terrain, au moins 11 civils ont été tués hier à Deir ez-Zor, dont neuf élèves par des tirs de l'EI sur une école du quartier de Hrabech, contrôlé par le régime, dans cette ville de l'est de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Douze autres civils recensés par l'OSDH ont été tués par des raids de l'aviation du régime sur le quartier Hamidiyé. Le gouvernement syrien a condamné « une attaque terroriste » contre l'école et le Premier ministre Wael al-Halaqi a assuré que « les roquettes des terroristes ne nous empêche(aient) pas de poursuivre (la) mission éducative ». Depuis 2013, les combattants de l'EI contrôlent la quasi-totalité de la province pétrolière de Deir ez-Zor, dont la moitié du chef-lieu est toutefois toujours aux mains des forces gouvernementales. La province a subi au cours des dernières semaines d'importants bombardements de la coalition internationale menée par les États-Unis et les Russes qui visent les activités pétrolières des jihadistes.
Ailleurs, au moins 19 civils, dont des enfants, ont péri dans des frappes de l'aviation syrienne contre la Ghouta orientale, à l'est de Damas, selon l'OSDH. La Ghouta orientale, le plus grand fief rebelle dans la province de Damas, est régulièrement bombardée par le régime.
Dans la province de Lattaquié (Ouest), au moins 20 raids, probablement russes, ont visé plusieurs localités, faisant des blessés, toujours selon l'OSDH. Dans cette province côtière, de « violents affrontements » ont eu lieu sur plusieurs fronts entre les forces du régime et des rebelles islamistes, faisant « plusieurs morts des deux côtés », a ajouté l'ONG. Et dans la province d'Alep (Nord), « cinq personnes ont été tuées et des dizaines blessées dans des raids sur la localité d'al-Bab au cours des dernières 24 heures », a indiqué l'OSDH.
(Sources : agences)

Le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a condamné hier les récents bombardements sur la ville rebelle d'Idleb en Syrie, imputés à l'aviation russe, et a dénoncé les « objectifs impérialistes » de Moscou dans ce pays. « Les terres syriennes n'entrent pas et n'entreront pas dans les objectifs impérialistes de la Russie », a dit Ahmet Davutoglu devant les élus du Parti de la...

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