Le FSB a empêché des femmes russes de rejoindre des "terroristes" en Turquie

Les services secrets russes (FSB) ont annoncé mercredi avoir empêché des jeunes femmes "amoureuses" de prendre des vols pour la Turquie, où elles souhaitaient rejoindre des "terroristes" présumés.

Âgées de 18 à 30 ans, ces femmes s'apprêtaient à prendre des vols pour Istanbul, où elles devaient retrouver des hommes "rencontrés sur des réseaux sociaux", a révélé le service de presse de l'antenne du FSB à Saint-Pétersbourg (nord-ouest).
Des agents du FSB sont alors allés à leur rencontre et leur ont révélé qu'il s'agissait de "membres présumés d'organisations terroristes". Ces femmes, dont le nombre exact n'a pas été précisé, ont alors décidé de leur plein gré de ne pas se rendre en Turquie, selon la même source.
Elles "étaient amoureuses de ces hommes" qui "ne leur avaient pas indiqué qu'ils appartenaient à des organisations terroristes et (leur) avaient payé des billets d'avion pour la Turquie", a précisé le service de presse.

Cette opération du FSB s'est déroulée de septembre à décembre, à l'aéroport Poulkovo de Saint-Pétersbourg.

En juin, une étudiante russe de 19 ans a été arrêtée par les autorités turques au moment où elle tentait d'entrer en Syrie et a été placée en détention en Russie en octobre dernier.

Selon des chiffres du FSB révélés mardi, près de 2.900 Russes combattent ou ont combattu dans les rangs du groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie, où la Russie procède depuis le 30 septembre à des frappes aériennes à la demande du régime de Damas.
Vladimir Poutine a en partie expliqué l'intervention de la Russie en Syrie par le fait qu'il fallait éviter que les "terroristes n'arrivent chez nous".