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Fresque humaine, minute de silence: mobilisation à Paris pour la fin de la COP21

Fresque humaine, "ligne rouge", minute de silence: des milliers de militants écologistes ont marqué à leur manière samedi dans différents endroits de Paris la fin des négociations contre le réchauffement climatique (COP21) avec des initiatives festives et symboliques, étroitement encadrées par la police.

Une grande fresque humaine a d'abord été réalisée par des activistes déployés dans les rues de la capitale qui, grâce à un système de géolocalisation via leur téléphone portable, ont inscrit les mots Climate, Justice et Peace sur une carte interactive de Paris. En direct, des points verts ont petit à petit formé le message géant, en anglais, sur une carte visible sur le site www.climatejusticepeace.org.

Puis une longue banderole de tissu rouge a été déployée près de l'Arc de Triomphe, à l'opposé des Champs-Elysées, tout le long de l'avenue de la Grande Armée où 3.500 manifestants, selon la police, se sont rassemblés dans une ambiance festive. Cette banderole tenue à bout de bras est censée figurer une "ligne rouge" à ne pas franchir dans les négociations sur le climat, qui se sont achevées samedi au Bourget, près de Paris, sur un projet d'accord confirmant l'objectif "de contenir l'augmentation de la température moyenne bien en-deçà de 2 degrés" et de "s'efforcer" de la limiter à 1,5°.

A midi pile, une minute de silence en "hommage pour les victimes du réchauffement climatique" a été observée. Puis des cornes de brume ont retenti et une grande clameur a jailli de la foule. "Je suis là pour montrer que même si on n'avait pas beaucoup d'espoir sur la COP21, on continuera à se battre. Cette minute de silence pour les victimes climatiques, c'est vraiment important", a déclaré Anne-Marie, 69 ans, écharpe et parapluie rouges, qui se dit sympathisante de l'ONG française Attac.

Fanfares, déguisements, banderoles dans toutes les langues, l'ambiance était festive, malgré d'imposantes mesures de sécurité. Alors que près de 15.000 personnes étaient attendues dans la capitale où "l'état de la menace est très sensible" un mois après les attentats du 13 novembre, 2.000 membres des forces de l'ordre sont mobilisés, a précisé le préfet de police de Paris. "Nous serons extrêmement vigilants sur toute dérive", a-t-il prévenu. Le point d'orgue de la mobilisation était attendu au pied de la Tour Eiffel.

Quelques centaines de personnes ont formé une chaîne humaine en scandant "état d'urgence climatique" en réponse à l'état d'urgence décrété après les attentats, qui a sévèrement restreint les manifestations écologistes durant la COP21. "L'important, ce n'est pas ce qui se passe au Bourget", où se tient la COP21 au nord de Paris, "c'est à nous les citoyens de changer de comportement, de consommer moins", estime Jean-Marie, 69 ans.

Pour Virginie, 59 ans, "la COP21, c'était une belle idée, mais ce grand barnum a accouché d'une souris verte: tant qu'on ne renoncera pas à l'exploitation des énergies fossiles, on n'en sortira pas."
"La société civile reste vigilante. Ce n'est pas parce que la COP est finie, que les diplomates rentrent chez eux, qu'on va arrêter de se mobiliser", assure Lucie Calvet, de l'organisation CCFD-Terre Solidaire.

Fresque humaine, "ligne rouge", minute de silence: des milliers de militants écologistes ont marqué à leur manière samedi dans différents endroits de Paris la fin des négociations contre le réchauffement climatique (COP21) avec des initiatives festives et symboliques, étroitement encadrées par la police.
Une grande fresque humaine a d'abord été réalisée par des activistes déployés...