La part des subventions sociales dans le budget 2016 de l'État syrien a baissé de 14 % par rapport à l'exercice précédent, dans ce pays en guerre où quatre habitants sur cinq vivent sous le seuil de pauvreté selon l'Onu.
Le président Bachar el-Assad a promulgué lundi un budget dont les dépenses s'élèvent à 1 980 milliards de livres syriennes (environ 5,8 milliards de dollars), contre 1 554 milliards pour 2015, d'après l'agence officielle Sana. Le dollar s'échange actuellement à environ 340 livres syriennes, contre environ 200 livres syriennes l'an dernier à la même époque.
Près de la moitié du budget 2016 (49 %), soit 973 milliards de livres syriennes (5 milliards de dollars), est affecté aux subventions sociales, notamment pour l'électricité, le mazout, le pain et d'autres produits alimentaires de base. Pour 2015, ces subventions sociales (983,5 milliards de livres syriennes) représentaient 63 % du budget.
Le montant alloué à la reconstruction reste le même en 2016, avec 50 milliards de livres syriennes (0,26 milliards de dollars). Les dépenses courantes (74,2 % du budget 2016) augmentent très légèrement au détriment des investissements par rapport à l'exercice précédent (73,6 %).
On ignore le chiffre du déficit budgétaire, Sana ne dévoilant pas le montant des recettes. « La présentation du budget est un signal fort qui démontre la puissance de l'État et la solidité de ses institutions », a récemment indiqué le ministre syrien des Finances Ismaïl Ismaïl.
Depuis 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 250 000 morts et plus de 11 millions de réfugiés et déplacés internes. La Syrie se trouve dans une situation économique épouvantable, avec des systèmes éducatifs et de santé en ruines. Le régime ne contrôle actuellement qu'environ un tiers du territoire, qui comprend toutefois les grandes villes et le littoral, soit des régions où vit 50 % de la population encore présente en Syrie.
(Source : AFP)
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