Rechercher
Rechercher

Liban - Polémique

Harb à « L’OLJ » : Ravi d’être le DJ de l’hymne national

Pour le 72e anniversaire de l'indépendance – qui se déroulera, encore une fois cette année, sans cérémonie officielle –, l'ouverture de l'hymne national est diffusée, depuis hier, sur toutes les lignes de téléphonie mobile, à l'occasion de chaque appel effectué par un usager, jusqu'à ce que la personne à l'autre bout du fil décroche.
Cette initiative du ministère des Télécommunications a-t-elle ravivé, dans le cœur des Libanais, la symbolique de la fête de l'Indépendance, non célébrée depuis que dure la vacance présidentielle ?

Sur la Toile, des citoyens ont jugé hors de propos, inutile, pour le moins pitoyable, la diffusion de l'hymne à l'heure de la faillite des institutions. D'autres ont accueilli favorablement la diffusion d'un refrain rassembleur, que beaucoup ont tendance à oublier.
Fier de son initiative, le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, estime que celle-ci n'a pas provoqué de réactions mitigées chez les citoyens. Elle a été applaudie par un grand nombre d'internautes, et surtout par toutes les parties politiques, révèle-t-il à L'Orient-Le Jour. « Sachant que rien n'a été fait cette année pour célébrer l'indépendance, la diffusion de l'hymne national, pour à peine cinq secondes avant chaque appel – c'est-à-dire sans importuner personne, – est le meilleur moyen de toucher les quatre millions de Libanais et de leur rappeler le symbole de l'unité nationale, de l'indépendance et de la souveraineté de l'État. Il est inadmissible de ne pas commémorer cette journée nationale », explique-t-il.
« Bien sûr, il y a beaucoup à faire contre la décrépitude actuelle, mais ceci ne devrait pas ôter son mérite à cette petite initiative symbolique », ajoute Boutros Harb en réponse à une question.

Alors qu'il était ministre de l'Éducation et l'Enseignement supérieur, en 1979, il avait instauré la Journée du drapeau dans les écoles, célébrés chaque année à la veille de la fête de l'Indépendance. « Le Liban est aujourd'hui plus tiraillé qu'il ne l'était en 1979. On ne pouvait rater l'occasion de rassembler les Libanais cette année », précise-t-il. Il conclut, sur un ton badin, en référence au commentaire que lui a adressé un internaute : « Je suis ravi d'être le DJ politique de l'hymne national. »
Aujourd'hui dans la matinée, il parraine une cérémonie de levée des couleurs dans le centre-ville.


Lire aussi
Koullouna, à vous en crever les tympans !, le billet d'Anne-Marie el-Hage

Pour le 72e anniversaire de l'indépendance – qui se déroulera, encore une fois cette année, sans cérémonie officielle –, l'ouverture de l'hymne national est diffusée, depuis hier, sur toutes les lignes de téléphonie mobile, à l'occasion de chaque appel effectué par un usager, jusqu'à ce que la personne à l'autre bout du fil décroche.Cette initiative du ministère des...

commentaires (5)

Quoi qu'on en dise et quoi qu'on lui reproche, et depuis plus de 40 ans qu'il est en politique, Boutros Harb n'a jamais voulu appartenir à un de ces partis politiques populistes et démagogues, et qui ont du sang sur les mains, a toujours eu une lignée politique nationaliste et indépendante proche de toutes les couches de la population et à fait un travail irréprochable dans tous les ministères où il était passé: à chaque échéance présidentielle il était le candidat idéal, mais on n'en voulait pas, car il refusait le suivisme de n'importe quelle influence étrangère et était trop nationaliste: il dérangeait la médiocrité et le clientélisme ambiants! Que voulez- vous: nul n'est prophète dans son pays.

Saliba Nouhad

19 h 15, le 21 novembre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Quoi qu'on en dise et quoi qu'on lui reproche, et depuis plus de 40 ans qu'il est en politique, Boutros Harb n'a jamais voulu appartenir à un de ces partis politiques populistes et démagogues, et qui ont du sang sur les mains, a toujours eu une lignée politique nationaliste et indépendante proche de toutes les couches de la population et à fait un travail irréprochable dans tous les ministères où il était passé: à chaque échéance présidentielle il était le candidat idéal, mais on n'en voulait pas, car il refusait le suivisme de n'importe quelle influence étrangère et était trop nationaliste: il dérangeait la médiocrité et le clientélisme ambiants! Que voulez- vous: nul n'est prophète dans son pays.

    Saliba Nouhad

    19 h 15, le 21 novembre 2015

  • Qui aurait dit ? Comme c'est drolatique : DJ Bottross !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    16 h 29, le 21 novembre 2015

  • Merci M. Harb pour la tres belle surprise que vous nous avez faite a l'occasion de la fete de l'Independance!

    Michele Aoun

    11 h 26, le 21 novembre 2015

  • ET... IL A RAISON !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 50, le 21 novembre 2015

  • "Bottross Harébbb : Je suis ravi d'être le DJ politique de l'hymne national." ! "Sacré" Botronais ! On s'occupe comme on peut....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    04 h 46, le 21 novembre 2015

Retour en haut