Kerry plaide pour la réconciliation à Bahreïn, compte s'y rendre bientôt

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a plaidé jeudi pour une réconciliation à Bahreïn entre l'opposition chiite et le pouvoir sunnite et dit qu'il comptait se rendre bientôt dans ce royaume du Golfe allié de Washington et secoué par des troubles depuis 2011.

Le chef de la diplomatie américaine a reçu au département d'Etat son homologue bahreïni Khaled Ben Ahmed al-Khalifa avec qui il a "discuté des défis internes de la réconciliation et de la manière (...) de réduire les divisions confessionnelles" entre chiites et sunnites.

M. Kerry a dit devant la presse, au côté de son hôte, que les Etats-Unis "encourageaient ce processus" de dialogue dans ce petit royaume de 1,3 million d'âmes dirigé par la dynastie sunnite des Al-Khalifa qui avait durement réprimé un soulèvement populaire en 2011 d'opposants issus de la majorité chiite.

Les Etats-Unis, qui entretiennent leur Ve Flotte à Bahreïn, ont été très critiques contre leur allié ces dernières années, notamment en dénonçant les condamnations successives d'opposants chiites et d'activistes des droits de l'homme. Washington a toutefois rétabli fin juin son aide en matière de sécurité à Bahreïn, invoquant des "progrès importants" sur la question des droits humains.

"A un moment, dans un avenir pas trop lointain, j'espère me rendre à Bahreïn", a indiqué John Kerry, qui n'y est jamais allé en tant que secrétaire d'Etat.

Le ministre des Affaires étrangères bahreïni a répondu à son "bon ami" que son pays et les Etats-Unis poursuivraient "leur partenariat (...) contre l'extrémisme, le terrorisme et plus que jamais contre" le groupe Etat islamique, Bahreïn faisant partie de la coalition internationale contre l'organisation jihadiste.
Du point de vue de M. Khalifa "le communautarisme n'est pas parvenu à prendre pied dans notre pays (...) et nous allons continuer à nous assurer que le peuple est uni".