Ibrahim Maalouf brièvement retenu par les douaniers à Paris

Le trompettiste franco-libanais Ibrahim Maalouf a été retenu deux heures environ par les douaniers mardi dans la zone de contrôle de l'Eurostar, Gare du Nord, à Paris, rapporte le site du journal Le Parisien. Une information qui intervient alors que la France impose des mesures de sécurité draconiennes après les attentats meurtriers qui ont secoué la capitale vendredi dernier.

Son manager a indiqué au quotidien français que M. Maalouf s'apprêtait à prendre le train pour Londres. "Le musicien ne sait pas lui-même les motifs de ce contrôle approfondi", peut-on lire. Il a tout de même pu prendre le train vers la capitale anglaise où il doit donner un concert avec le batteur Manu Katché, au Barbican Centre de Londres.

La veille, une apparition du musicien lors du Grand journal de Canal+, avait remporté un franc succès. Entouré de ses élèves du Conservatoire, il avait rendu hommage aux victimes des attentats de Paris.

Pour que la vie continue, @ibrahim_maalouf nous a offert un live magnifique ce soir. >>> https://t.co/Q23r1rgoBK pic.twitter.com/shKYSwPJQi

— Le Grand Journal (@GrdJournal) November 16, 2015

La SNCF renforce sa sécurité
Mardi, le responsable de l'information de la SNCF, Christophe Piednoel, a indiqué à l'agence Reuters que la compagnie ferroviaire va expérimenter début 2016 un système de portiques de sécurité dans une grande gare parisienne. "Nous allons lancer un test de faisabilité début 2016 dans une grande gare parisienne, que l'on a pas encore choisie. L'idée serait de tester un contrôle à l'entrée des gares," a expliqué M. Piednoel.

Après l'attaque avortée fin août dans le Thalys sur la ligne reliant Amsterdam à Paris, la SNCF a créé un groupe de travail afin d'évaluer l'efficacité des portiques de sécurité dans les gares françaises.

Le groupe de travail, demandé par le ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve et le secrétaire d'Etat chargé des Transports Alain Vidalies, doit rendre son rapport d'ici quatre à six semaines et indiquer la gare parisienne dans laquelle les portiques seront testés. "Nous allons étudier toutes les technologies disponibles et regarder la question de gestion des flux, puisque pour nous c'est un des problèmes les plus importants vu la masse qu'il y a à filtrer chaque jour dans les gares", a ajouté M. Piednoel.

La compagnie ferroviaire transporte en moyenne cinq millions de passagers par jour sur le réseau ferré de France. Les attentats de vendredi ont relancé le débat sur la sécurité dans les transports et les lieux publics français, comme les trains et les gares.

Plusieurs pays comme l'Espagne, touchée en 2004 par des attentats dans la gare d'Atocha à Madrid, ont déjà installé des systèmes de portiques à l'entrée des gares, où circulent notamment les trains à grande vitesse.