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Moyen Orient et Monde - Sommet du G20

Après les attentats de Paris, Poutine et Obama amorcent un dégel sur la Syrie

Réunis en Turquie, les dirigeants des grands pays de la planète affichent un front uni contre la menace jihadiste.

Les dirigeants des pays les plus riches de la planète ont affirmé hier, lors du sommet du G20 en Turquie, leur détermination à frapper « très fort » contre la menace jihadiste après les attentats qui ont frappé la France. Aykut Unlupinar/Pool/AFP

Les États-Unis et la Russie ont commencé hier à rapprocher leurs positions sur le dossier syrien, deux jours après les attentats meurtriers revendiqués par l'organisation État islamique (EI) à Paris.
En ouverture du sommet des dirigeants des grands pays de la planète à Antalya, les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine ont brisé la glace lors d'un aparté d'une demi-heure largement consacré à la guerre en Syrie, qualifié de « constructif » par la Maison-Blanche. Lors de ce tête-à-tête inattendu, surpris en direct par les caméras de la télévision turque, MM. Obama et Poutine ont apporté leur soutien à une transition politique avec des « négociations sous l'égide de l'Onu entre l'opposition syrienne et le régime, et un cessez-le-feu », selon un responsable américain. Sous la pression des attentats de Paris, ce principe a été posé samedi à Vienne lors de pourparlers internationaux sur la Syrie avec un « calendrier concret » prévoyant la formation d'un gouvernement de transition dans six mois et l'organisation d'élections d'ici à 18 mois.
Aucun commentaire n'a toutefois été fait dans les deux camps sur la principale source de divergences entre les deux pays : le sort à réserver au président syrien Bachar el-Assad. La Russie, qui intervient militairement à côté de ses troupes depuis la fin septembre, et l'Iran continuent à soutenir fidèlement le maître de Damas alors que les États-Unis, les Européens et les pays arabes exigent son départ immédiat.
« Nous avons des objectifs stratégiques liés à la lutte contre l'EI, et ceux-ci sont proches l'un de l'autre, mais il reste toujours des divergences sur la tactique », a commenté un conseiller du Kremlin, Iouri Ouchakov, devant quelques journalistes.
Malgré ces différences, la Russie, les États-Unis et les chefs d'État et de gouvernement réunis sur les bords de la Méditerranée ont affiché leur volonté de frapper « très fort » le groupe jihadiste. L'hôte du sommet, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a promis une réponse « très forte, très dure ». Il a estimé que l'attaque terroriste de Paris « n'est pas seulement dirigée contre le peuple français, mais contre toute l'humanité ».

« Redoubler d'efforts »
M. Obama a, de son côté, promis de « redoubler d'efforts (...) pour éliminer Daech », l'acronyme arabe de l'EI. « On ne peut maîtriser la menace terroriste (...) que si toute la communauté internationale unit ses efforts », a renchéri M. Poutine.
À l'ouverture de la première session de travail, M. Erdogan et ses invités ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats de Paris et d'Ankara, également attribués à l'organisation extrémiste, qui ont fait 102 morts le 10 octobre.
Plus que des manifestations de solidarité, Paris a de son côté exigé de ses partenaires des mesures significatives. « La France (...) voudra des décisions concrètes en matière de lutte contre le financement du terrorisme », a déclaré à l'AFP son ministre des Finances, Michel Sapin. Il remplace, avec son homologue des Affaires étrangères, Laurent Fabius, le président François Hollande qui a annulé son déplacement en Turquie.
Enfin, à deux semaines de la conférence de Paris sur le climat (COP21), la France a également profité du G20 pour demander hier à ses partenaires de muscler leurs engagements en vue d'un accord pour la réduction des gaz à effet de serre et son financement.
(Source : AFP)

Les États-Unis et la Russie ont commencé hier à rapprocher leurs positions sur le dossier syrien, deux jours après les attentats meurtriers revendiqués par l'organisation État islamique (EI) à Paris.En ouverture du sommet des dirigeants des grands pays de la planète à Antalya, les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine ont brisé la glace lors d'un aparté d'une...

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