Le président iranien modéré Hassan Rohani a accusé hier certains médias de son pays, opposés à sa politique, de se comporter comme « une police secrète ». « Une marge permanente de sécurité a été donnée » aux médias, ce qui « leur permet non seulement de dire tout ce qu'ils veulent, mais aussi parfois d'agir comme une police secrète », a déclaré M. Rohani dans un discours prononcé à la 21e Exposition de la presse qui regroupe à Téhéran quelque 600 médias iraniens et des représentants de la presse étrangère. « Dans certaines publications, vous apprenez qui va être arrêté demain, ce qui va être fermé demain, quelle réputation d'une personne doit être ruinée », a-t-il ajouté, sans citer de noms. « Certains se disent révolutionnaires (...), mais être révolutionnaire signifie pour moi ne pas mentir, ne pas accuser les autres », a affirmé M. Rohani. « Être révolutionnaire, c'est donner de l'espoir, c'est rassurer le peuple. » « Or, a-t-il dit, une partie de l'élite attaque une autre partie : est-ce cela la révolution et être révolutionnaire ? »
Les journaux les plus conservateurs d'Iran sont très virulents dans leurs critiques à l'encontre du président Rohani, qui, depuis son élection en 2013, mène une politique d'ouverture ayant culminé avec la conclusion en juillet d'un accord nucléaire historique avec les grandes puissances, dont les États-Unis.
Moyen Orient et Monde
Rohani accuse des médias d’agir comme « une police secrète »
OLJ / le 09 novembre 2015 à 00h00
commentaires (3)
ET CEUX DE SON PAYS COMME UNE POLICE CONCRÈTE !!!!!!
LA LIBRE EXPRESSION
17 h 33, le 09 novembre 2015