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Moyen Orient et Monde

La Turquie fait le ménage dans les milieux jihadistes avant le G20

Les autorités turques ont fait le ménage hier dans les milieux jihadistes à neuf jours d'un sommet des plus grands dirigeants de la planète prévu à Antalya (Sud), en y arrêtant 20 militants présumés du groupe État islamique (EI).
Des équipes de la police antiterroriste ont mené à l'aube une série de raids dans cette station balnéaire et dans les localités voisines d'Alanya et Manavgat et placé en garde à vue vingt suspects qui, selon l'agence de presse Dogan, étaient en contact avec des membres de l'EI en Irak et en Syrie. Parmi les suspects figurent deux Russes qui voulaient se rendre en Syrie, selon l'agence.
Antalya doit accueillir les 15 et 16 novembre sur les bords de la Méditerranée le sommet annuel des chefs d'État et de gouvernement du G20, avec à l'ordre du jour la guerre en Syrie voisine et les questions liées au terrorisme et à la lutte contre l'EI.
Les présidents américain Barack Obama et russe Vladimir Poutine, dont l'armée intervient depuis un mois sur le sol syrien en soutien au président syrien Bachar al-Assad, sont notamment attendus.
Depuis le double attentat qui a fait 102 morts devant la gare centrale d'Ankara le 10 octobre, la police turque a multiplié les descentes dans les milieux jihadistes.
Selon le procureur d'Ankara, cette attaque, la plus meurtrière de l'histoire du pays, a été commanditée par l'état-major de l'EI en Syrie et perpétrée par une cellule jihadiste turque, mettant en lumière l'ampleur de la menace à l'intérieur du pays.
Neuf membres présumés de l'EI qui projetaient de commettre des attentats à Istanbul et Ankara ont encore été arrêtés le week-end dernier à Gaziantep (Sud), selon les autorités.
Selon des chiffres publiés la semaine dernière par le gouvernement turc, plus de 1 000 personnes, toutes nationalités confondues, étaient détenues à la fin du mois dernier en Turquie pour leurs liens présumés avec l'EI.
Le régime du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan, ennemi juré de Bachar el-Assad, a longtemps été soupçonné par ses alliés de complaisance envers les groupes rebelles les plus radicaux qui combattent le régime de Damas.

Offensive contre l'EI
Mais après des mois de pression de la part de ses alliés de l'Otan, Ankara a renforcé depuis un an les contrôles à ses frontières pour traquer les nombreux apprentis jihadistes, notamment européens, qui rejoignent l'EI en Syrie.
Six d'entre eux, dont cinq étrangers, ont été arrêtées mardi près de la frontière à Elbeyli (Sud) en tentant de rejoindre le sol syrien, a annoncé hier le bureau du gouverneur local.
La police a intercepté mercredi à l'aéroport d'Istanbul 41 personnes en provenance du Maroc, soupçonnées de vouloir rejoindre l'EI, selon Dogan. Elles ont été expulsées jeudi et vendredi.
Le chef de la diplomatie turque, Feridun Sinirlioglu, a affirmé mercredi que la Turquie projetait de mener « dans les prochains jours » une offensive militaire contre les jihadistes. Il n'en a toutefois précisé ni le lieu ni la nature.
Ankara évalue entre 1 000 et 1 300 le nombre de Turcs qui ont rejoint l'EI pour combattre, sont revenus de Syrie ou ont été tués dans ses rangs.
« Ces chiffres sont très sous-évalués », a indiqué à l'AFP une source diplomatique occidentale sous le couvert de l'anonymat. « La menace jihadiste est devenue un point très sensible chez eux, mais il est clair que cette menace vient dans leur esprit bien après celle du PKK. »
(Source : AFP)

Les autorités turques ont fait le ménage hier dans les milieux jihadistes à neuf jours d'un sommet des plus grands dirigeants de la planète prévu à Antalya (Sud), en y arrêtant 20 militants présumés du groupe État islamique (EI).Des équipes de la police antiterroriste ont mené à l'aube une série de raids dans cette station balnéaire et dans les localités voisines d'Alanya et...
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