Mohammad Kabbani, président de la commission parlementaire des Travaux publics et des Transports, a fait part de ses « craintes » hier au sujet de l'amoncellement des déchets dans les environs de l'aéroport de Beyrouth.
« Les ordures entassées à proximité de l'aéroport attirent les oiseaux et portent atteinte au trafic aérien », a affirmé M. Kabbani lors d'une visite routinière d'inspection à l'aéroport Rafic Hariri en compagnie de deux membres de la commission, les députés Kassem Hachem et Nidal Tohmé, afin de suivre l'avancée des travaux d'aménagement lancés l'été dernier par le ministère des Travaux publics et des Transports. M. Kabbani s'est toutefois défendu de chercher à être alarmiste. « Nous avons été rassurés de savoir que l'aviation civile et la sécurité de l'aéroport disposent d'équipements permettant de disperser les oiseaux », a-t-il souligné. Et de préciser à ce propos qu'il s'agit d'équipements mobiles installés sur des véhicules qui émettent des sons destinés à faire fuir les oiseaux. « Nous essayons de trouver des équipements fixes susceptibles d'avoir le même effet, à l'instar des équipements utilisés dans les aéroports internationaux », a-t-il dit à l'issue d'une réunion avec des responsables de l'aéroport.
Les trois députés se sont réunis notamment avec le directeur général de l'aviation civile p.i., Ibrahim Abou Aliaoui, le président de l'aéroport de Beyrouth, Fady Hassan, et le chef des services sécuritaires de l'aéroport, le général Jean Talouzian. Était également présent le député Khaled Zahraman.
M. Kabbani a par ailleurs insisté sur la nécessité de nommer le comité de direction de l'administration de l'aviation civile, « le développement effectif de l'aéroport ne pouvant se faire sans un comité de direction ». Il a estimé que cette mesure devrait être « accompagnée de la mise en fonction de l'aéroport René Moawad de Kleiate (Akkar) ».
Le président de la commission parlementaire a, de plus, assuré qu'une opération de modernisation des radars et des équipements de surveillance de l'aéroport de Beyrouth est en cours d'étude. « Une partie du travail a déjà été adjugée », a-t-il affirmé, notant que le financement de l'opération, d'un montant de 25 millions de dollars, sera assuré grâce à un don saoudien d'un milliard de dollars.
Et d'insister sur la nécessité d'assurer rapidement ce don saoudien, car l'aéroport ne peut supporter le moindre retard, d'autant qu'il « fonctionne actuellement au-delà de ses capacités ». Le nombre de passagers est aujourd'hui de 7 millions annuellement. Il devrait atteindre 12 millions en 2020 et 20 millions en 2030, a indiqué Mohammad Kabbani.
Se penchant sur le système de traitement des bagages, le député a affirmé qu'il est en cours de modernisation. De même, le mur d'enceinte de l'aéroport doit être refait. De nouvelles caméras de surveillance ont déjà été installées, a-t-il enfin noté.
Liban - Sécurité aérienne
Les ordures entassées près de l’aéroport attirent les oiseaux et nuisent au trafic, prévient Kabbani
OLJ / le 06 novembre 2015 à 00h00
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20 h 14, le 06 novembre 2015