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Liban - Bkerké

Raï : Salam n’est pas impulsif pour démissionner

Béchara Raï : « Est-ce que la législation de nécessité est plus importante que l’élection d’un chef de l’État ?

Le patriarche maronite, Béchara Boutros Raï, a affirmé hier que le Premier ministre, Tammam Salam, n'est pas « impulsif pour présenter sa démission et entraîner le pays dans l'inconnu, cela est inacceptable ». « Je doute qu'il présente sa démission. D'ailleurs, à qui la présentera-t-il, et qui est habilité à la recevoir ? Il ne doit pas le faire », a-t-il ajouté au cours d'une discussion à bâtons rompus avec les journalistes à l'aéroport de Beyrouth, à son retour d'Italie. Il a déclaré dans ce cadre qu'il soutenait M. Salam « pour maintenir le gouvernement et l'appeler à se réunir, lorsque cela est possible ».
À la question de savoir s'il avait soulevé avec le pape François le problème de la vacance présidentielle, Mgr Raï a indiqué que ce dossier « constitue le souci principal du Saint-Père » et du Vatican. Il a expliqué dans ce cadre que le pape François et le Vatican œuvrent sur les plans local – à travers la nonciature apostolique au Liban – et international – avec les pays concernés, « parce qu'il est désormais connu que la décision n'est pas purement libanaise » – à faire élire un président de la République. « Le Vatican est concerné par le problème, a indiqué Mgr Raï. Il est conscient de la valeur du Liban non seulement pour les chrétiens, mais aussi pour le monde musulman. » Et d'appeler les blocs politiques et parlementaires à « élire un président avant la fin de l'année en cours ».
Prié de commenter le constat selon lequel les Libanais sont désormais habitués au vide constitutionnel, Mgr Raï a fait remarquer que « cela est inacceptable » et qu'il « constitue une honte pour notre dignité nationale ». « C'est un crime vis-à-vis de l'État, parce que le Parlement existe et a pour rôle principal celui d'élire un chef de l'État », a-t-il insisté.
Interrogé sur les impératifs de la législation de nécessité, Mgr Raï a été tranchant : « S'ils sont capables de se réunir, pourquoi ne le font-ils pour élire un président ? Est-ce que la législation de nécessité est plus importante que l'élection d'un chef de l'État ? Je ne voudrais pas paralyser le travail des milieux parlementaires concernés, mais je ne pense pas qu'il y a de plus nécessaire que la présidentielle. »
En ce qui concerne la crise des déchets, le patriarche s'est interrogé sur les raisons pour lesquelles le plan du ministre de l'Agriculture Akram Chehayeb n'a toujours pas été appliqué. « Les manifestations menées par le peuple n'ont-elles pas réussi à faire bouger la conscience des responsables ? s'est-il demandé. Cela n'est pas acceptable. Mais le pire c'est qu'ils se disputent sur le partage du gâteau. Y a-t-il plus vil ? »

Le patriarche maronite, Béchara Boutros Raï, a affirmé hier que le Premier ministre, Tammam Salam, n'est pas « impulsif pour présenter sa démission et entraîner le pays dans l'inconnu, cela est inacceptable ». « Je doute qu'il présente sa démission. D'ailleurs, à qui la présentera-t-il, et qui est habilité à la recevoir ? Il ne doit pas le faire », a-t-il ajouté au cours...

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