Face au terrorisme, Ban Ki-moon plaide une réponse "unifiée" de prévention

Le secrétaire général des Nations unies a insisté mercredi sur la nécessité d'une approche "unifiée et multidimensionnelle" contre le terrorisme, notamment en termes de prévention, estimant que les leaders mondiaux n'avaient pas su entendre les messages du Printemps arabe.

Ban Ki-moon estime notamment que le respect des droits de l'Homme doit être "en première ligne de notre réponse", a-t-il précisé lors d'une conférence internationale sur la prévention de l'extrémisme violent à Madrid.

Les gens attirés par l'extrémisme, sont souvent "frustrés", "radicalisés par ce qu'ils voient autour d'eux", a-t-il poursuivi en décrivant un environnement caractérisé par "l'injustice, la violence, et des réponses très dures en matière de sécurité".

"Lorsque le printemps arabe a éclaté, en 2011, j'ai exhorté les dirigeants régionaux à écouter avec attention et sincèrement les messages" de ces manifestations pacifiques en faveur de la démocratie. "Mais ils n'ont pas écouté", a-t-il ajouté en déplorant les situations qui en ont découlé, la guerre civile en Syrie et les troubles en Libye.

Le diplomate a insisté sur la nécessité de s'attaquer d'abord à la "pauvreté" et aux "inégalités", de promouvoir le développement durable et de s'occuper des jeunes, visés en priorité par les recruteurs des groupes terroristes.

Ban Ki-moon a rappelé qu'il présenterait un plan global de lutte contre le terrorisme, en janvier ou février.
Le Club de Madrid, groupe de réflexion réunissant d'anciens chefs d'Etat et de gouvernement, organisait cette rencontre. Ce club s'est créé en 2004, quelques mois après les attentats qui avaient coûté la vie, le 11 mars 2004, à 191 personnes dans des trains de banlieue arrivant à Madrid, les plus meurtriers de l'histoire de l'Espagne.