Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Conflit

La visite du président syrien fait des remous

Pour Ankara, une éventuelle transition politique devrait nécessairement être une « formule qui garantisse » le départ du président syrien.

Poignée de main chaleureuse entre le président russe Vladimir Poutine et le président syrien Bachar el Assad en visite à Moscou, mardi. Alexey Druzhinin / AFP / Ria Novosti / Kremlin Pool /

La Russie qui a pris l'initiative sur le conflit en Syrie a annoncé hier coup sur coup avoir reçu son allié Bachar el-Assad pour sa première sortie du pays depuis 2011 et une réunion quadripartite incluant les États-Unis vendredi.
Souriant et visiblement détendu, le président syrien a remercié M. Poutine pour l'intervention de son aviation le 30 septembre en Syrie. « Le terrorisme qui s'est répandu dans la région aurait gagné encore plus de terrain s'il n'y avait pas eu vos actions (militaires) et votre décision. » À Vladimir Poutine qui assurait que la Russie était prête « à faire tout (son) possible non seulement dans la lutte antiterroriste, mais aussi dans le processus politique », M. Assad a répondu que « tout acte militaire doit être suivi par des mesures politiques ».
Pour le dirigeant russe, un règlement politique n'est possible qu' « avec la participation de toutes les forces politiques, ethniques et religieuses du pays, et le dernier mot doit revenir au peuple syrien ». M. Poutine, qui avait évoqué le risque de voir les « terroristes » venir en Russie pour justifier les frappes, a répété son inquiétude de voir « au moins 4 000 combattants issus des ex-républiques soviétiques se battre contre les troupes gouvernementales syriennes ».
Parallèlement à son engagement militaire aux côtés du régime Assad face aux rebelles en Syrie, Moscou a affirmé qu'un « processus politique » devait succéder aux opérations militaires dans le pays meurtri par plus de quatre ans de guerre dévastatrice.

Hollande veut « croire »...
La rencontre Poutine-Assad sonne comme un rappel : Moscou est plus déterminé que jamais à soutenir son allié, le porte-parole du Kremlin a affirmé que la question d'un éventuel départ du pouvoir de M. Assad n'avait pas été évoquée. Au lendemain de la visite mardi de M. Assad à Moscou, Vladimir Poutine a en outre contacté les principaux dirigeants de la région, dont le roi saoudien et le président turc, tous deux hostiles au maintien du président syrien au pouvoir.
La visite risque surtout de faire grincer des dents parmi les détracteurs de M. Assad, notamment en Occident et en Turquie, où l'appui militaire russe et politique au régime syrien n'a cessé d'être dénoncé. D'ailleurs, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a répété qu'une éventuelle transition politique devrait nécessairement être une « formule qui garantisse le départ » de M. Assad. « La politique syrienne de la Turquie est parfaitement claire. Nous pensons qu'un dirigeant qui agresse de façon barbare son peuple a perdu toute légitimité », a-t-il ajouté.
De son côté, le président français François Hollande a affirmé que « rien ne doit être fait pour conforter Bachar el-Assad ». « Je veux croire que le président Poutine a convaincu Assad d'engager au plus tôt la transition politique et de quitter la place le plus rapidement possible. »
Ces divergences sur le conflit syrien seront sans doute étalées lors de la réunion vendredi à Vienne entre les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, américain John Kerry, saoudien Adel al-Jubeir et turc Feridun Sinirlioglu, ces trois derniers étant de farouches opposants à M. Assad.

Intensification des frappes
Le séjour de M. Assad, qui a été annoncé une fois ce dernier rentré à Damas, est intervenu alors que la campagne de l'aviation russe entrait dans sa quatrième semaine avec de nouveaux raids, dont l'un a touché un hôpital de campagne dans la province d'Idleb (Nord-Ouest), faisant 13 morts selon une ONG.
L'aviation russe a frappé ces dernières 24 heures 83 cibles de groupes « terroristes » dans les provinces d'Idleb (Nord-Ouest), d'Alep (Nord), de Deir ez-Zor (Est), de Damas et de Hama (centre) pour couvrir des offensives menées par l'armée qui ne parvient pas à prendre le dessus sur les rebelles.
Selon l'Onu, des dizaines de milliers de personnes ont été poussées à l'exode, notamment à Alep face à ces offensives menées par les soldats avec aussi l'appui au sol des combattants iraniens et du Hezbollah.
Depuis mars 2011, le conflit déclenché par la répression de manifestations réclamant des réformes a causé la mort de plus de 250 000 personnes et poussé à la fuite des millions de Syriens.
L'intervention de la Russie l'a rendu plus complexe car si Moscou affirme frapper l'EI et les « autres terroristes », les Occidentaux et leurs alliés l'accusent de viser quasi exclusivement des provinces où le régime mène des offensives contre l'opposition considérée comme modérée et où l'EI n'est pas présent.
Alors qu'une coalition internationale dirigée par les États-Unis mène depuis plus d'un an des frappes contre l'EI qui occupe la moitié de la Syrie, Moscou et Washington ont signé un protocole d'accord pour éviter tout incident entre leurs avions opérant séparément dans le ciel syrien.
(Source : AFP)

La Russie qui a pris l'initiative sur le conflit en Syrie a annoncé hier coup sur coup avoir reçu son allié Bachar el-Assad pour sa première sortie du pays depuis 2011 et une réunion quadripartite incluant les États-Unis vendredi.Souriant et visiblement détendu, le président syrien a remercié M. Poutine pour l'intervention de son aviation le 30 septembre en Syrie. « Le terrorisme qui...

commentaires (1)

« Erdogan, le Président turc a équipé les groupes terroristes en Syrie du gaz toxique et soutenu les fabriquants d’armes chimiques contenant du gaz Sarin les aidant à fuir la Turquie », ont déclaré Eren Erdem et Ali Chokrin deux représentants du Pari Républicain du peuple turc ont déclaré, a-t-on appris de l’agence de presse syrienne SANA. « Le gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (AKP) a acquitté les auteurs du transfert d’armes chimiques en Syrie via les camions en contraignant les tribunaux qui lui sont inféodés d’émettre l’ordre de la non-poursuite judiciaire de ces personnes », a écrit le quotidien turc Hurriyet, citant Eren Erdem. « Pourquoi le gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (AKP) ferme les yeux sur le crime du transfert d’armes chimiques en Syrie ? Car cela est considéré comme une « trahison nationale », s'est interrogé Eren Erdem. « Selon les résultats de ses enquêtes menées depuis 2013, la délégation du Parquet d’Azna a constaté que les hommes d’affaires turcs qui sont les fournisseurs de matières premières des compagnies des industries chimiques et mécaniques de la Turquie ont importé les produits chimiques nécessaires pour la production de gaz Sarin et que les hommes d’affaires qui sont en liaison avec les groupes terroristes en Syrie ont utilisé une grande quantité de ces produits chimiques en Turquie avant d’envoyer le reste en Syrie pour la production de gaz Sarin », a ajouté Hurriyet.

FRIK-A-FRAK

17 h 31, le 22 octobre 2015

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • « Erdogan, le Président turc a équipé les groupes terroristes en Syrie du gaz toxique et soutenu les fabriquants d’armes chimiques contenant du gaz Sarin les aidant à fuir la Turquie », ont déclaré Eren Erdem et Ali Chokrin deux représentants du Pari Républicain du peuple turc ont déclaré, a-t-on appris de l’agence de presse syrienne SANA. « Le gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (AKP) a acquitté les auteurs du transfert d’armes chimiques en Syrie via les camions en contraignant les tribunaux qui lui sont inféodés d’émettre l’ordre de la non-poursuite judiciaire de ces personnes », a écrit le quotidien turc Hurriyet, citant Eren Erdem. « Pourquoi le gouvernement du Parti de la Justice et du Développement (AKP) ferme les yeux sur le crime du transfert d’armes chimiques en Syrie ? Car cela est considéré comme une « trahison nationale », s'est interrogé Eren Erdem. « Selon les résultats de ses enquêtes menées depuis 2013, la délégation du Parquet d’Azna a constaté que les hommes d’affaires turcs qui sont les fournisseurs de matières premières des compagnies des industries chimiques et mécaniques de la Turquie ont importé les produits chimiques nécessaires pour la production de gaz Sarin et que les hommes d’affaires qui sont en liaison avec les groupes terroristes en Syrie ont utilisé une grande quantité de ces produits chimiques en Turquie avant d’envoyer le reste en Syrie pour la production de gaz Sarin », a ajouté Hurriyet.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 31, le 22 octobre 2015

Retour en haut