Le Hezbollah a sorti ses griffes hier pour répondre aux propos du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, tenus vendredi lors du meeting de commémoration de l'assassinat de Wissam el-Hassan au Biel, dans la foulée du discours du secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, dimanche.
Le député Nawaf Moussaoui s'en est directement pris à M. Machnouk, sans le nommer, estimant que « les voix que nous avons entendues hier distiller leur haine contre la résistance » sont « les auxiliaires de l'agression américano-israélo-saoudienne ».
« Ils ne peuvent éteindre le feu de la résistance avec leurs mains et veulent le faire avec leurs langues, a déclaré M. Moussaoui. Mais ils ne pourront jamais, par leurs paroles venimeuses, porter atteinte à la résistance. Elle les empêche d'étendre leur projet unilatéral portant sur le rejet du partenariat et de l'équilibre. Ce camp veut gouverner seul et transformer les autres en suivistes. Il traite ses alliés avec arrogance et suivisme, et c'est ce qu'il a voulu faire avec notre camp politique », a indiqué M. Moussaoui au cours d'une cérémonie funèbre à Deir Antar (Liban-Sud).
« Ceux qui pensent que le dialogue et le gouvernement sont une nécessité pour le Hezbollah pour qu'il puisse se concentrer sur sa lutte en Syrie se font des illusions. Cette résistance est capable de faire face sur tous les fronts (...). Si certains pensent pouvoir faire pression sur nous par le biais de la menace concernant le dialogue ou le cabinet, ils ont tort. Vous n'obtiendrez rien. Si vous vous aventurez dans ce sens, vous jouez avec votre destin », a-t-il menacé.
Kassem
Le secrétaire général adjoint du parti, cheikh Naïm Kassem, a également répondu à Nouhad Machnouk, sans le nommer, sur la question du plan de sécurité dans la Békaa.
« L'État libanais ne peut pas se désister de ses responsabilités concernant le plan de la sécurité dans la Békaa ou ailleurs sous des prétextes inacceptables et faux. Si quelqu'un nous fait assumer la responsabilité de la sécurité en tant que parti, nous lui répondons que le Hezbollah n'est pas responsable de tout ce dont l'État est responsable, ni sur le plan de la sécurité ni sur celui de l'économie, entre autres », a indiqué Naïm Kassem, à Baalbeck.
« Le Hezbollah n'est pas l'alternative à l'État et ne le sera pas. Il ne vise pas à se substituer à l'État dans l'une de ses fonctions. Le Hezbollah est le parti de la résistance parce qu'il considère que le danger de l'occupation du pays est le plus grave, c'est pourquoi il lui fait face. Mais l'État doit assumer ses responsabilités à d'autres niveaux », a poursuivi cheikh Kassem.
Et d'ajouter : « Savez-vous ce que cela veut dire lorsque certains disent que le Hezbollah assume la responsabilité de la sécurité dans la Békaa, la banlieue sud ou ailleurs ? Cela veut dire que l'État se dérobe à ses responsabilités et qu'il nous place en position de confrontation avec les gens sur différentes questions. Puis les responsables viennent ensuite nous critiquer en affirmant que nous nous ingérons dans les affaires de l'État et ses responsabilités... »
« La Békaa est la responsabilité de l'État. Le Hezbollah aide, oui, mais pas dans les patrouilles et les perquisitions, mais au niveau des informations et dans le fait de ne pas accorder de couverture à quiconque. Que l'État nous montre comment il va faire », a-t-il noté.
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah a lui aussi clôturé son allocution par un aveu : « Le gouvernement est la voie pour servir les gens. Cependant, lorsqu'il devient contraint de mener des batailles au service d'autres projets extérieurs au pays, nous ne lui faciliterons pas son action dans ce sens. »
Accusant le 14 Mars de bloquer les institutions, Naïm Kassem a déploré que « les voies soient obstruées depuis plus d'un an vers des solutions au plan intérieur ». Aussi a-t-il appelé « à des législatives sur base de la proportionnelle, qui puissent servir de noyau à une régénération totale du pouvoir afin de passer à une nouvelle étape ».
Fneich s'en prend à Sleiman
Quant au ministre Mohammad Fneich, il a estimé que son parti était « prêt à accepter des compromis, mais pas sur les choses essentielles qui pourraient porter atteinte à l'intérêt de notre pays ou de notre cause ». « La résistance n'est pas susceptible de faire partie d'un compromis (...) », a-t-il dit, en rappelant son attachement à l'équation armée-peuple-résistance. « La présidence de la République non plus n'est pas susceptible de faire partie d'un compromis, surtout après avoir accepté des solutions médianes avec des personnalités qui ne supportent pas la pression (...) et agissent en fonction de leurs intérêts personnels, pas de l'intérêt public », a-t-il ajouté, dans une attaque ciblée sur l'ancien président Michel Sleiman « et ses revirements de position au premier tournant ». « Nous ne voulons pas répéter la même erreur », a souligné M. Fneich.
commentaires (7)
Le fait est que les circonstances qui déterminent 1 situation sont nécessaires pour provoquer 1 accélération : comme le déclenchement d’1 crise ; like, yîîîh, "sortir ses griffes" ! Nécessaires, soit, mais sans doute pas suffisants. Et c'est ici que réapparait la main d’un certain "humanoïdo-humain". On sait que fakîhdiot, déjà limite sur le fil du rasoir, va continuer son esbroufe. Cette tac-tîîîc vaut ce qu’elle vaut mais surely pas +, et est dégueulasse en sus ! La question éminemment troublante n'est-elle pas : un autre type que l’haSSine, mais démocratique, et 1 autre équipe que ce héZébbb, auraient-ils de la même manière conduit le pays au bord de ce gouffre pestilentiel ? La réponse va de soi. Surtout qu’il est beaucoup + aisé de déclencher une criiise nauséabonde que de la terminer. Et d'ailleurs, les anthracites le savent autant que personne et même mieux. En effet, 1 crise "d’ordures" ne se déroule jamais comme il était généralement prévu dans les petites têtes dégueulasses ! Cent impondérables viennent en perturber le cours, et il est rare que des Per(s)cés fakîhàRienistes fournissent les bonnes réponses aux questions inattendues qui surgissent. En +, en cas de "réussite", il reste aux tyranneaux à organiser 1 certaine stabilité tout en soignant les traumatismes des sé(yy)idez-et affidés au nez, si pas autre chose, depuis bouché. C'est un ouvrage qui réclame de l'imagination et du doigté ! Il est certain donc que ce ne seront pas les noircis qui s'y colleront.
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
14 h 53, le 20 octobre 2015