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Moyen Orient et Monde - Vatican/Synode

Famille : le pape fixe les lignes rouges

Pour François, l'Église doit « vivre sa mission dans la vérité, qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes ».

Le pape François à l’ouverture du synode très attendu sur la famille, dans la basilique Saint-Pierre, pleine à craquer, hier. Tiziana Fabi/AFP

Le pape François a réaffirmé hier avec force le dogme catholique sur le caractère indissoluble du mariage, nécessairement célébré entre un homme et une femme, à l'ouverture d'un synode, le deuxième en deux ans sur la famille, très attendu par les catholiques.
Jorge Bergoglio, particulièrement grave et préoccupé, a clairement fixé les lignes rouges que ce deuxième synode en deux ans sur la famille ne devra pas dépasser, dans une basilique Saint-Pierre pleine à craquer.
Ce que Dieu a uni, l'homme ne peut le défaire, a-t-il rappelé, citant l'Évangile. En clair, « Dieu unit les cœurs de deux personnes qui s'aiment (...) dans l'unité et l'indissolubilité », a ainsi réaffirmé le pape, dans un discours très ferme, qui devrait rassurer les plus conservateurs au sein de l'Église. Et ce couple ne peut être que celui formé par un homme et une femme. « Voilà le rêve de Dieu pour sa créature bien-aimée : la voir se réaliser dans l'union d'amour entre l'homme et la femme », a encore affirmé Jorge Bergoglio.

Vivre dans la vérité
Pour François, l'Église ne doit pas renoncer à elle-même, elle doit « vivre sa mission dans la vérité, qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes ». Et s'il n'est pas question de « pointer du doigt pour juger les autres », de rejeter ces « couples blessés », l'Église ne peut être qu'un « hôpital de campagne », les aidant à revenir dans le droit chemin.
François a rappelé de ce point de vue le devoir de la miséricorde, condamnant « une Église aux portes closes, qui, au lieu d'être un pont, devient une barrière ».
Le pape a également fustigé la « solitude », citant « les personnes âgées, abandonnées même de leurs propres enfants; les veufs et les veuves; tant d'hommes et de femmes laissés par leur épouse ou par leur mari ; tant de jeunes victimes de la culture de la consommation et du déchet. Il semblerait que les sociétés les plus avancées soient justement celles qui ont le taux le plus bas de natalité et le taux le plus élevé d'avortements, de divorces, de suicides et de pollution environnementale et sociale », a-t-il ajouté.
Au-delà de la question de l'homosexualité, soulevée avec fracas samedi par le coming-out d'un prêtre polonais (lire par ailleurs), bien d'autres sujets divisent aussi l'Église, à commencer par la question cruciale des divorcés remariés. Peuvent-ils communier comme les autres fidèles, comme beaucoup le réclament, ou sont-ils condamnés à rester éternellement en dehors de ce sacrement, comme bien d'autres le soutiennent ?

Doctrine rigoureuse, pratique changeante
Car, même si plusieurs questionnaires envoyés dans les diocèses ont révélé le gouffre entre la doctrine rigoureuse du Vatican et la pratique – souple et changeante – de beaucoup de croyants, l'Église peine à trouver un juste équilibre.
François a nommé à la mi-septembre les 360 participants de ce deuxième round : un savant dosage entre « conservateurs » et « libéraux » qui n'a pas exclu les plus radicaux des deux camps.
Face à ces centaines d'évêques ayant personnellement renoncé il y a des décennies à fonder une famille, seuls 18 couples auront la charge de faire entendre la voix des femmes et des laïcs.
Pour le pape argentin, la famille traditionnelle subit une crise profonde, et l'Église doit savoir répondre aux évolutions du temps sans pour autant s'y conformer. À la fin du synode, il reviendra à Jorge Bergoglio de décider seul, probablement au printemps, des inflexions à apporter ou non à la manière de vivre sa foi.

(Source : AFP)

Le pape François a réaffirmé hier avec force le dogme catholique sur le caractère indissoluble du mariage, nécessairement célébré entre un homme et une femme, à l'ouverture d'un synode, le deuxième en deux ans sur la famille, très attendu par les catholiques.Jorge Bergoglio, particulièrement grave et préoccupé, a clairement fixé les lignes rouges que ce deuxième synode...

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