Le patron des opérations humanitaires de l'Onu Stephen O'Brien a affirmé vendredi que des groupes armés "empêchent les organisations humanitaires d'accéder à plus de 42.000 hommes, femmes et enfants" à Bangui.
Ceux-ci ont fui ces derniers jours les récentes violences dans la capitale centrafricaine et sont totalement démunis. Mais "les agences de l'Onu et les ONG humanitaires ne peuvent pas les atteindre" en raison de l'insécurité entretenue par des "groupes armés", explique M. O'Brien dans un communiqué.
Des bureaux d'ONG et d'une agence humanitaire internationale ont été "pillés" mercredi et certains de leurs employés ont dû fuir "pour leur propre sécurité".
M. O'Brien se dit "extrêmement inquiet" des récentes violences qui constituent "un très grave revers pour la RCA et la communauté internationale". La situation en province "se dégrade aussi", ajoute-t-il en signalant des "mouvements de groupes armés qui sèment la panique dans la population".
M. O'Brien appelle "tous ceux qui sont impliqués à cesser les violences et à permettre la reprise de l'aide humanitaire immédiatement". Bloquer délibérément cette aide "est une violation des lois internationales", souligne-t-il. "Les organisation humanitaires sont déterminées à rester et à continuer leur travail en faveur de la population", réaffirme-t-il. Dans tout le pays, plus de 412.000 personnes ont fui leurs foyers et 2,7 millions, soit la moitié de la population, dépendent de l'aide humanitaire pour survivre, rappelle-t-il.
Ceux-ci ont fui ces derniers jours les récentes violences dans la capitale centrafricaine et sont totalement démunis. Mais "les agences de l'Onu et les ONG humanitaires ne peuvent...
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