Le leader du Parti national libéral, le député Dory Chamoun, a vivement critiqué hier le chef sortant du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, dénonçant sa prétention de croire que lui seul peut ou sait gérer le pays.
M. Chamoun a tenu des propos en ce sens lors d'un entretien à Radio-Orient, commentant les déclarations du général Aoun sur l'élection d'un président de la République. Le général Aoun a affirmé sur ce plan que les Libanais devaient choisir entre lui et le chaos.
M. Chamoun s'est attardé sur la passation des pouvoirs au sein du CPL entre le général Aoun et son gendre, Gebran Bassil, estimant que celle-ci ne changera rien puisque le nouveau chef du parti restera dans la ligne tracée par son beau-père. Dans ce cadre, M. Chamoun n'a pas manqué de critiquer les propos de M. Bassil selon lesquels « c'est le CPL qui a préservé la présence chrétienne », alors que, a-t-il dit, « Michel Aoun avait (en 1988) conclu un marché avec les Syriens pour arriver à la présidence de la République, mettant en outre en danger la vie des officiers et des militaires, et prenant la fuite du palais présidentiel après avoir laissé femme et enfants ».
Le leader du PNL a par ailleurs imputé au général Aoun et au Hezbollah la responsabilité de la vacance présidentielle et du dysfonctionnement du gouvernement, estimant que « le général Aoun a brûlé les cartes de son autre gendre, Chamel Roukoz, en le soutenant d'une façon anormalement démesurée ».
En réponse à la question de savoir si la déclaration d'intentions établie entre le Courant patriotique libre et les Forces libanaises donne des chances à Michel Aoun d'accéder à Baabda, Dory Chamoun s'est contenté d'indiquer que « cette réconciliation apaiserait la rue en évitant la confrontation ».
Sur le plan de la crise des déchets, le leader du PNL a estimé que « les habitants de Naamé doivent pouvoir supporter la réouverture de la décharge en attendant l'ouverture d'autres décharges ».
Enfin, à propos des mouvements protestataires de la rue, Dory Chamoun a mis en garde contre « une volonté étrangère de détruire le Liban ».
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