Réfugiés: Paris souhaite des avancées sur la répartition avant le sommet de Bruxelles

Paris souhaite que l'essentiel de la question "extrêmement délicate de la répartition des migrants" entre les pays européens soit traitée avant le sommet extraordinaire de mercredi à Bruxelles, a-t-on indiqué dimanche dans l'entourage de François Hollande, en marge de la visite du président français au Maroc.

Des discussions sur ce sujet entre les ambassadeurs européens sont en cours avant la réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE, prévue mardi à la veille du sommet, a-t-on précisé de même source. "Il vaudrait mieux que l'essentiel de cette question extrêmement délicate soit traitée mardi parce qu'on sait bien qu'au niveau des chefs d'État et de gouvernement, ça peut être plus difficile", fait-on valoir dans l'entourage de M. Hollande.

L'idéal, précise-t-on, serait "que ne soit renvoyé au sommet européen que des éléments financiers notamment sur le financement des hotspots (centres d'accueil et d'identification, ndlr), l'aide aux pays qui accueillent des réfugiés, le soutien à la Turquie". "La France se bat pour un mécanisme qui marche" avec "des engagements qui puissent être vérifiés et à la hauteur", souligne-t-on encore.

Mercredi à Bruxelles, les 28 États membres de l'UE doivent en particulier se mettre d'accord sur la répartition de 120.000 réfugiés proposée par la Commission européenne pour soulager l'Italie, la Grèce et la Hongrie, qui font face à un afflux sans précédent de demandeurs d'asile.
Une majorité d'entre eux sont favorables à cette mesure d'urgence, mais plusieurs pays s'opposent farouchement à ce plan dont la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et la République tchèque.