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Moyen Orient et Monde - Attentats

Erdogan promet de débarrasser la Turquie du PKK

L'armée turque sur le sol irakien pour la première fois en quatre ans.

L'armée turque est entrée hier en territoire irakien après une série d'attaques des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui ont tué plus de 30 soldats ou policiers et plongé un peu plus la Turquie dans la violence.
Deux jours après une première embuscade à l'explosif dans laquelle 16 soldats ont péri à Daglica (Sud-Est), le PKK a réalisé une opération similaire hier à l'aube contre un bus de la police, aux confins des frontières avec l'Arménie, l'Iran et l'Azerbaïdjan. L'attaque, dans la province d'Igdir, a fait 13 morts et 1 blessé, selon les autorités locales. Un précédent bilan faisait état de 14 tués.
Depuis dimanche soir, les chasseurs F-16 et F-4 de l'aviation turque ont pilonné les bases arrière du mouvement rebelle dans les montagnes du nord de l'Irak, et des membres des forces spéciales ont franchi la frontière irakienne à la poursuite d'éléments du PKK.
« C'est une mesure de courte durée pour empêcher la fuite des terroristes », a déclaré sous le couvert de l'anonymat à l'AFP une source gouvernementale turque, sans préciser la date ni la durée de cette opération. Les frappes aériennes et le raid des « bérets bordeaux » ont provoqué la mort de « près de cent terroristes » du PKK, selon l'agence de presse Dogan citant des sources militaires. La précédente incursion de l'armée turque sur le sol irakien, un phénomène courant dans les années 1990 contre les camps du PKK, remontait à 2011.
Dans un discours très ferme, le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan a promis hier de débarrasser son pays du PKK. « Nous n'avons pas abandonné et nous n'abandonnerons pas cette nation à trois ou cinq terroristes », s'est exclamé M. Erdogan. « Si Dieu le veut, la Turquie (...) réussira à se débarrasser de la peste terroriste », a-t-il insisté.

Inquiétude à Cizre
Son Premier ministre Ahmet Davutoglu a fait montre de la même fermeté à Van (Est), lors d'une cérémonie en l'honneur des 16 soldats tués à Daglica. « Pour l'unité de cette nation, de ce pays, chacun des responsables de chacun de ces bains de sang rendra des comptes », a déclaré M. Davutoglu devant les cercueils des « martyrs », selon la terminologie officielle, recouverts du drapeau turc.
Les dernières attaques du PKK ont suscité de vives tensions avec la communauté kurde dans tout le pays. Quelque 20 % des 76 millions de Turcs sont d'origine kurde. Le HDP, considéré comme proche du PKK, a ainsi affirmé que ses locaux avaient été visés par des manifestations ou des attaques dans plus d'une centaine de villes. Son chef de file, Selahattin Demirtas, a été traité de « tueur » en une du quotidien Yeni Safak, favorable au gouvernement, bien qu'il ait condamné l'attentat de Daglica. « Kurdes, Turcs, serrez les rangs. La paix est le meilleur remède », a insisté M. Demirtas.
(Source : AFP)

L'armée turque est entrée hier en territoire irakien après une série d'attaques des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui ont tué plus de 30 soldats ou policiers et plongé un peu plus la Turquie dans la violence.Deux jours après une première embuscade à l'explosif dans laquelle 16 soldats ont péri à Daglica (Sud-Est), le PKK a réalisé une opération similaire hier...

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