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Moyen Orient et Monde - Crise

Pour le maître du Kremlin, Assad est prêt pour des législatives anticipées

Le président russe, Vladimir Poutine, en marge du Forum économique oriental à Vladivostok. Alexei Druzhinin/RIA Novosti/Kremlin/Reuters

Le président russe Vladimir Poutine a assuré hier que le président syrien Bachar el-Assad n'était pas opposé à l'organisation de législatives anticipées dans le cadre d'un règlement politique du conflit en cours depuis plus de quatre ans.
« Des changements politiques sont nécessaires. Et nous menons un travail avec nos partenaires en Syrie même », a déclaré le chef de l'État russe en marge du Forum économique oriental à Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe. « Tout le monde s'entend sur le fait qu'en parallèle des efforts à faire ensemble pour lutter contre le terrorisme, il faut promouvoir le processus politique en Syrie même », a estimé le président russe. « Le président syrien (Bachar el-Assad) lui-même est d'accord avec cela, il est même d'accord avec l'organisation d'élections législatives anticipées, avec l'idée de parler à l'opposition qu'on appelle tolérée et avec l'idée de les amener dans ce processus », a ajouté M. Poutine.
Le président syrien n'a jamais évoqué publiquement l'organisation de législatives anticipées. Les dernières législatives se sont tenues le 7 mai 2012 après un report d'un an en raison du déclenchement de la contestation en 2011. Elles avaient été qualifiées de « farce » par l'opposition qui les ont boycottées et ont été raillées par la communauté internationale. Les députés ont été élus pour quatre ans, et donc, en théorie, les prochaines législatives sont prévues en 2016.
Les déclarations du président russe interviennent alors que la Russie a multiplié ces dernières semaines les contacts avec quasiment toutes les mouvances de l'opposition syrienne, des adversaires d'Assad en exil aux représentants de la société civile ou responsables politiques syriens tolérés par Damas. Le but de Moscou est d'unifier les positions des opposants pour les conduire à parler d'une même voix au gouvernement syrien.

« Pas au programme »
Parallèlement, la Russie tente de promouvoir l'idée d'une coalition élargie comprenant les pays de la région et les armées irakienne et syrienne pour combattre le groupe État islamique (EI). Cette initiative ne rencontre pour l'heure que peu d'écho, alors que les États-Unis et l'Arabie saoudite notamment bombardent déjà les jihadistes de l'EI au sein d'une coalition que Vladimir Poutine qualifie d'inefficace.
Pourtant, il a affirmé hier qu'il était encore trop tôt pour parler d'un engagement militaire de la Russie en Syrie pour combattre l'EI. Interrogé sur un éventuel engagement militaire de la Russie contre l'EI, M. Poutine a répondu : « Nous envisageons diverses options, mais ce dont vous parlez n'est pas au programme. Il est prématuré de dire que nous sommes prêts à y aller là, tout de suite », a déclaré le président russe en rappelant toutefois que la Russie vendait depuis longtemps des armes au régime du président Bachar el-Assad. « Nous fournissons déjà à la Syrie une aide assez sérieuse en équipement militaire, en formation de ses troupes que nous armons », a-t-il ajouté, cité par l'agence RIA Novosti. Le chef de l'État russe n'a pas donné de détails sur le niveau ou les conditions de cette formation militaire ou sur la présence pour cela d'instructeurs russes.
De leur côté, les États-Unis avaient indiqué jeudi vérifier des rumeurs prétendant que Moscou mène des opérations militaires en Syrie, avertissant que de telles actions, si elles étaient confirmées, seraient « déstabilisantes et contre-productives ». Ces rumeurs, qui circulent depuis plusieurs jours dans des journaux du Proche-Orient, sont notamment alimentées par la diffusion sur les réseaux sociaux sur des comptes liés aux combattants syriens de photographies montrant, selon eux, un avion de combat russe et des drones, près de la région d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie.

(Source : AFP)

Le président russe Vladimir Poutine a assuré hier que le président syrien Bachar el-Assad n'était pas opposé à l'organisation de législatives anticipées dans le cadre d'un règlement politique du conflit en cours depuis plus de quatre ans.« Des changements politiques sont nécessaires. Et nous menons un travail avec nos partenaires en Syrie même », a déclaré le chef de l'État...

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