Rechercher
Rechercher

Liban

« Liban-Canada Fonds », un exemple de solidarité avec les enfants à handicap

Alors que le Liban est en pleine tourmente, les expatriés se sentent plus que jamais concernés par les problèmes sociaux auxquels le pays du Cèdre est confronté et se mobilisent pour apporter leur aide. Tel est le cas de Liban-Canada Fonds (LCF) qui soutient certaines associations caritatives libanaises.

Le consul du Liban à Montréal, Fadi Ziadeh, entouré de membres de l’ONG canadienne.

L'association Liban-Canada Fonds (LCF) a 15 ans d'âge. Elle s'est fixé dès le départ comme objectif prioritaire de soutenir l'action de certaines associations caritatives libanaises, telles que Sesobel, Afel et l'Irap, qui s'occupent d'enfants démunis ou en situation d'handicap. Elle a ajouté récemment à sa liste la Société Saint-Vincent-de-Paul.
Nicole Abdel-Massih, responsable des événements au sein de l'association, indique dans ce cadre que Liban-Canada Fonds a réussi à « mobiliser au fil des années la communauté libanaise de Montréal et de multiples amis et commanditaires dans le but de venir en aide à ces ONG libanaises qui font un travail admirable ».
Tout a commencé avec un élan plein d'ardeur de Najla Malhamé, fondatrice de LCF Liban et de LCF Chypre. En visite à Montréal, elle brosse un tableau émouvant de la situation des ONG libanaises et de leurs besoins urgents en matériel et en fonds pour venir en aide aux enfants souffrant d'handicaps physiques et psychologiques, et de problèmes familiaux graves.

Un tableau qui ne laissera pas indifférentes un noyau de personnes qui fondèrent LCF Montréal, qui fut enregistrée au Canada en l'an 2000 à titre d'organisme caritatif indépendant, composé de bénévoles travaillant dans un esprit d'entraide en dehors de toute implication confessionnelle et politique.
La petite équipe du début s'est rapidement élargie. Plusieurs présidentes se sont succédé à la tête de LCF, dont la dernière en date est Maya Zarifé el-Hayek. Aujourd'hui, elles sont dix femmes bénévoles portant la cause du LCF dans leur cœur, avec un enthousiasme et un dévouement à toute épreuve, pour assurer le bon fonctionnement et la réussite des objectifs de l'association et des projets initiés. Elles jouissent du soutien indéfectible du consul général du Liban à Montréal, Fadi Ziadeh, de multiples commanditaires, de nombreux amis, dont le maire de Montréal Denis Coderre, des habitants de la ville, dont Aref Salem et Joe Daoura, et des membres de la communauté.
« Nous organisons deux à trois levées de fonds annuelles, un brunch qui regroupe trois générations et permet à la communauté de tisser des liens, et deux activités culturelles dépendamment de l'occasion qui se présente, indique Nicole Abdel-Massih. L'an dernier, nous avions organisé un spectacle avec Anthony Touma ainsi que la projection du film Mirath. »

En mai 2015, le manoir Saint-Sauveur a accueilli à bras ouverts le brunch annuel de LCF. Cynthia Baroud, chanteuse-auteure-compositeure, avait associé sa voix à cette belle cause, et un bienfaiteur anonyme avait octroyé le montant de 5 000 dollars, en plus de la générosité et du dévouement de multiples autres donateurs. Il convient de noter dans ce cadre que, de l'an 2000 à 2015, LCF a réussi à transférer la somme de 279 363 000 dollars canadiens à ses partenaires au Liban.
« Au-delà de sa mission initiale, confie la présidente Maya Zarifé el-Hayek, LCF est fière d'avoir su créer des liens entre les membres de la communauté libanaise de Montréal, où les jeunes se côtoient pour former un réseau de relations amicales, sociales et professionnelles à l'instar des liens créés entre leurs parents. »

Grande affluence à la projection du « Prophète »
La dernière activité en date de LCF, en août 2015, a été la projection en avant-première à Montréal du film Le Prophète de Gibran Khalil Gibran, produit et joué par Salma Hayek. La projection a eu lieu dans deux salles des cinémas Guzzo, offertes gracieusement par leur propriétaire Franco Vitto. GKidsfilm a de même offert la projection avant sa sortie officielle au Canada. Cet événement a notamment pu avoir lieu grâce au grand compositeur libanais Gaby Yared, auteur de la musique du film, qui a introduit l'association auprès de Salma Hayek et des producteurs.
Toute une chaîne de solidarité s'est aussitôt formée pour assurer la vente des billets au prix de 25 dollars l'un. Près de 450 billets ont été vendus, ce qui témoignait une fois de plus de l'intérêt de la communauté libanaise envers cette association et le travail qu'elle accomplit. Dans les deux salles de cinéma archipleines, on aurait pu se croire au Liban. On entendait surtout parler libanais et cela faisait chaud au cœur. Au premier rang de l'assistance, le consul Fadi Ziadeh qui ne manque jamais de participer aux activités de LCF. Il souligne sur ce plan : « Grâce aux efforts de tous ses membres et à la participation active de notre communauté, la vie quotidienne de nos jeunes au Liban est un peu plus ensoleillée et le poids des difficultés journalières auxquelles ils font face est moins lourd à porter. Je tiens à féliciter chaque personne qui s'implique sur le chemin de générosité et d'ouverture vers les autres. »

On notait la présence de plusieurs dignitaires et commanditaires invités à cette projection qui méritait absolument le déplacement, le film étant de toute beauté. Au nombre des commanditaires : Routair, Château d'ivoire et clinique dentaire de Dr Georgette Élias.
Dans son mot de bienvenue, Nicole Abdel-Massih a tenu à partager le témoignage de Yasmine, une jeune femme de 25 ans, ancienne élève de l'Afel, rencontrée à Beyrouth lors d'une réunion avec les donateurs de l'Association du foyer de l'enfant libanais. Elle a remercié tous ceux qui ont contribué à la réussite de cet événement, déclarant en conclusion : « Salma Hayek a lancé Le Prophète au Liban, une lettre d'amour à son pays d'origine. LCF le lance ce soir à Montréal, un geste d'amour et de solidarité avec les enfants démunis du Liban. Car, comme l'a dit Gibran : " C'est la vie qui donne à la vie. " »


Les membres de LCF

Maya Zarifé el-Hayek (présidente) ; Viviane Chebli; Mary Kantemiroff ; Souha Azar ; Lena Dahdah ; Nicole Abdel-Massih ; Josée Hakim; Thérèse Machaalani; Najwa Salman ; Jessica Matar.

 

 

Voir aussi notre rubrique spéciale Diaspora

L'association Liban-Canada Fonds (LCF) a 15 ans d'âge. Elle s'est fixé dès le départ comme objectif prioritaire de soutenir l'action de certaines associations caritatives libanaises, telles que Sesobel, Afel et l'Irap, qui s'occupent d'enfants démunis ou en situation d'handicap. Elle a ajouté récemment à sa liste la Société Saint-Vincent-de-Paul.Nicole Abdel-Massih, responsable des...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut