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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Israël propose de libérer Mohammad Allan sous condition

Le détenu palestinien, en grève de la faim, est dans le coma et désormais au cœur d'une bataille juridique et politique.

« Sauvez la vie de Mohammad Allan ; non à la détention administrative, non à la nutrition forcée... » est-il écrit sur cette affiche brandie par une manifestante palestinienne. Hazem Bader/AFP

Israël a proposé hier de libérer Mohammad Allan, le détenu en grève de la faim devenu un symbole pour les Palestiniens, en échange de son départ pour l'étranger.
Mohammad Allan, un avocat de 31 ans qui défendait des détenus palestiniens, est à présent au cœur d'une bataille juridique et politique en Israël, et d'une mobilisation qui, contrairement à l'habitude, rassemble toutes les mouvances parmi les Palestiniens : du Jihad islamique, qui le présente comme un de ses membres et a promis la fin de la trêve avec Israël s'il mourait, au Fateh du président Mahmoud Abbas, en passant par les Arabes israéliens.
Hier donc, le gouvernement israélien s'est dit prêt à le libérer s'il acceptait de partir pour un autre pays durant quatre ans. Son avocat a « rejeté catégoriquement » cette proposition. « Mohammad Allan s'est engagé dans cette bataille avec pour but la liberté, donc nous refusons », a martelé Me Jamil al-Khatib. La Cour suprême, saisie par Me al-Khatib pour libérer son client, doit siéger à nouveau demain. Devant la cour, les avocats de M. Allan ont fait valoir qu'étant donné son état, il n'était un danger pour personne.
D'ici là, le cas Allan devrait rester au cœur du débat. Faut-il le laisser mourir comme le réclament les extrémistes israéliens ? Faut-il le nourrir de force, comme le permet une loi adoptée fin juillet par le Parlement israélien qui vise à réintroduire une mesure abandonnée à la fin des années 1980 après le décès de deux prisonniers palestiniens, morts d'avoir été nourris de force selon les Palestiniens ? Faut-il se contenter des actuelles perfusions d'eau salée et de minéraux ? Le gouvernement israélien doit trancher en affrontant l'opposition de médecins qui invoquent l'éthique et de militants qui dénoncent une technique de « torture ».
Depuis qu'il est tombé dans le coma, M. Allan n'est plus en mesure de refuser tout traitement comme il l'a fait pendant deux mois. « Il est sous respiration artificielle, il a des équipements médicaux branchés sur tout le corps, il est dans un état très grave », explique son père, Nassereddine Allan, dans son village de Einabous, près de Naplouse. « Aucun observateur médical n'a pu lui rendre visite, ni celui de la Croix-Rouge ni celui de l'Autorité palestinienne », dit-il. Selon lui, cette interdiction a été décidée au plus haut niveau israélien. « Mon fils n'est plus désormais qu'entre les mains des médecins de (l'hôpital) Barzilaï », dit-il en s'interrogeant sur « ce qu'ils lui font » et sur l'éventualité qu'ils le nourrissent subrepticement.
Un médecin de l'hôpital d'Ashkélon, où il se trouve, a affirmé devant le tribunal qu'il ne semblait pas avoir subi de lésion irréversible, mais qu'il ne survivrait probablement pas s'il reprenait sa grève de la faim. Son état reste « stable », a dit une porte-parole de l'hôpital Barzilaï, « il y a toujours un certain nombre de problèmes et on le traite en conséquence ». L'hôpital envisage de lui retirer le respirateur artificiel, a-t-elle dit.
(Source : AFP)

Un Palestinien tué en tentant de poignarder un garde-frontière israélien

Un Palestinien a été tué hier en tentant de poignarder un garde-frontière israélien à un check-point, le troisième incident du genre en trois jours en Cisjordanie. « Un agresseur palestinien a tenté de poignarder un garde-frontière, et un autre garde-frontière a répliqué en tirant. L'assaillant a été déclaré mort sur-le-champ », a indiqué la porte-parole de la police israélienne, Luba Samri. L'hôpital Rafidia de Naplouse, dans le sud de la Cisjordanie, où a été transféré le corps du Palestinien, a indiqué qu'il s'agissait d'un jeune homme d'une vingtaine d'années et qu'il avait été touché mortellement de sept balles. Les attaques contre des soldats, des colons et des civils israéliens par des Palestiniens, isolés et souvent armés d'un couteau, se sont multipliées ces derniers mois à travers la Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Israël a proposé hier de libérer Mohammad Allan, le détenu en grève de la faim devenu un symbole pour les Palestiniens, en échange de son départ pour l'étranger.Mohammad Allan, un avocat de 31 ans qui défendait des détenus palestiniens, est à présent au cœur d'une bataille juridique et politique en Israël, et d'une mobilisation qui, contrairement à l'habitude, rassemble toutes les...

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