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Turquie: "Non" des nationalistes à une coalition, le Premier ministre jette l'éponge

Le parti nationaliste au Parlement turc a une nouvelle fois refusé lundi une proposition d'alliance, a déclaré le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu qui a dit ne plus voir de possibilité pour la formation d'un gouvernement de coalition à l'issue des législatives de juin.

Le chef du parti de l'Action nationaliste (MHP, droite) Devlet "Bahçeli m'a clairement dit qu'il ne voyait pas de possibilité pour la formation d'un gouvernement avec l'AKP", le Parti de la justice et du développement (islamo-conservateur) au pouvoir depuis 2002, a-t-il dit lors d'une conférence de presse.
"J'ai tout fait, essayé toutes les formules possibles (...) mais il n'y pas de voie possible pour une coalition", a reconnu M. Davutoglu à l'issue d'une rencontre avec M. Bahçeli.

Le MHP avait opposé une fin de non-recevoir aux propositions d'alliance de l'AKP, sans fermer la porte à une nouvelle rencontre avec le parti islamo-conservateur qui a essuyé un revers électoral en perdant sa majorité gouvernementale après les élections du 7 juin.
M. Bahçeli a bien spécifié qu'il refusait d'apporter son soutien à un gouvernement minoritaire (de l'AKP), a précisé M. Davutoglu.

Les négociations avaient déjà échoué jeudi avec le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), deuxième force au Parlement. Le Premier ministre avait alors évoqué comme "seule option" la convocation de nouvelles élections, à l'automne, pour débloquer l'impasse politique.

Le pays a jusqu'au 23 août pour trouver une formule qui permettrait d'éviter un nouveau scrutin, avant que le président Recep Tayyip Erdogan ne décide de dissoudre l'Assemblée et ne convoque les élections.
Dans ce contexte, M. Davutoglu pourrait retourner à la tâche que lui a confiée le chef de l'Etat et constituer un gouvernement, à parité entre les quatre partis représentés au Parlement, qui serait chargé de diriger le pays jusqu'aux élections, comme le prévoit la Constitution.

Le 7 juin, le parti au pouvoir avait obtenu 40,8% des suffrages (en baisse de 10 points par rapport à 2011) et 258 députés sur 550. Il avait été suivi du (CHP, 25,1% des voix et 132 élus), du MHP (16,4%) et du Parti de la démocratie des peuples HDP, pro-kurde, (12,9%), ces deux partis ayant chacun remporté 80 sièges.

Parallèlement à la crise politique, la Turquie a lancé en juillet une offensive militaire contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et les jihadistes de l'organisation de l'Etat islamique.

Le parti nationaliste au Parlement turc a une nouvelle fois refusé lundi une proposition d'alliance, a déclaré le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu qui a dit ne plus voir de possibilité pour la formation d'un gouvernement de coalition à l'issue des législatives de juin.Le chef du parti de l'Action nationaliste (MHP, droite) Devlet "Bahçeli m'a clairement dit qu'il ne voyait pas de...