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Moyen Orient et Monde - Conflit

Damas à feu et à sang

L'opposition syrienne accuse les forces du régime de Bachar el-Assad d'avoir utilisé des armes chimiques, notamment le napalm, dans des raids à proximité de la capitale.

Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a rencontré hier le président syrien Bachar el-Assad à Damas. Photo HO/Sana/AFP

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a rapporté qu'au moins 37 civils ont péri dans des raids aériens de l'armée syrienne sur une région rebelle à l'est de Damas. Ces raids qui ont visé les localités de Douma, Sabqa, Kafar Batna et Hammouriyé ont été menés en représailles à des roquettes tirées par les insurgés sur Damas qui ont fait 13 morts. L'OSDH a en outre fait état de 120 blessés en précisant que le bilan des morts risquait de s'alourdir car de nombreuses victimes se trouvaient dans un état critique. Selon l'Observatoire, plus de 50 projectiles ont été tirés sur plusieurs quartiers du centre de la capitale. De son côté, Amnesty International a accusé le gouvernement syrien de commettre des « crimes de guerre » contre les habitants de la Ghouta orientale, une région rebelle assiégée près de Damas, où les bombardements intenses aggravent les souffrances des civils. Le rapport d'Amnesty publié hier recense 163 000 personnes en état de siège qui « luttent pour survivre » dans cette région. Il dénonce également les « violations » commises dans cette zone par le groupe rebelle « l'Armée de l'islam », coupable de privations des civils d'accès à la nourriture, d'enlèvements, de détentions arbitraires et de bombardements aveugles.

Gigantesques incendies à Daraya
Par ailleurs, le régime de Bachar el-Assad est une nouvelle fois accusé d'avoir utilisé des armes chimiques comme le napalm. Des volontaires syriens de la Défense civile ont déclaré que les forces du régime auraient largué, mardi après-midi, quatre barils contenant du napalm sur un quartier de la ville de Daraya, déclenchant de gigantesques incendies maîtrisés dans la matinée.
C'est dans ce contexte tendu qu'est intervenue, hier, la visite du chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, qui a rencontré le président syrien Bachar el-Assad à Damas. Sa venue a été précédée par une pluie de roquettes lancées par des rebelles syriens dans le centre de Damas. Ces tirs ont fait au moins un mort et une vingtaine de blessés.
Par ailleurs, l'ONG a fait état hier de 18 personnes tuées, parmi lesquelles huit civils, dont cinq enfants et deux femmes, lors d'un raid nocturne de la coalition antijihadiste conduite par les États-Unis contre un dépôt d'armes d'un groupe rebelle, allié à el-Qaëda dans la région d'Atmé, province d'Idleb (Nord-Ouest). « Les frappes ont visé une armurerie de Jaïch al-Sunna, mais le dépôt sert aussi de fabrique de roquettes et d'obus. Il y a eu une énorme explosion après la frappe », a expliqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, précisant que des civils vivaient à proximité du bâtiment.

Cessez-le-feu à Zabadani
Une trêve de 72 heures est entrée en vigueur hier dans la dernière place forte rebelle à la frontière avec le Liban et dans deux localités chiites du nord-ouest de la Syrie, ont rapporté des sources concordantes. Initialement fixée à 48 heures, cette trêve a été prolongée de 24 heures jusqu'à samedi matin, a indiqué une source de sécurité sur le terrain. « Le cessez-le-feu et l'arrêt des opérations militaires se terminent samedi matin après leur prolongation de 24 heures à Zabadani et dans les localités de Foua et Kafraya, dans la province d'Idleb », a précisé cette source.
Cette prolongation a été confirmée par l'OSDH. Selon son directeur Rami Abdel Rahmane, « il n'y a eu aucun tir depuis 06h00 » (03h00 GMT) ni à Zabadani ni dans les villages chiites de Foua et Kafraya. Ces deux localités de la province d'Idleb sont assiégées par une alliance rebelle incluant le Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, qui les bombarde régulièrement. Mohammad Abou Qassem, secrétaire général du parti Tadamoun (Solidarité), a affirmé qu'il avait négocié ce cessez-le-feu au nom des groupes combattant dans Zabadani. L'arrêt des hostilités a été signé par le conseil local, des groupes rebelles et des forces du régime.
(Source : AFP)

L'Observatoire syrien des droits de l'homme a rapporté qu'au moins 37 civils ont péri dans des raids aériens de l'armée syrienne sur une région rebelle à l'est de Damas. Ces raids qui ont visé les localités de Douma, Sabqa, Kafar Batna et Hammouriyé ont été menés en représailles à des roquettes tirées par les insurgés sur Damas qui ont fait 13 morts. L'OSDH a en outre fait état...

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