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Liban - Barrage de Besri

Nouveau recours en invalidation du décret de construction devant le Conseil d’État

L'opposition à la construction d'un barrage à Besri, dans le caza de Jezzine, ne cesse de s'amplifier. La municipalité de Midane, dans le même caza, a présenté un recours en invalidation du décret portant construction d'un barrage d'une capacité de 125 millions de mètres cubes, qui s'inscrit dans le cadre du programme Awali destiné à développer le réseau de distribution d'eau courante dans les régions de Beyrouth et du Mont-Liban.
Représentant Midane, deux avocats, Fouad Hajj et Sleiman Malek, ont présenté le recours devant le Conseil d'État, en rappelant, dans le préambule du texte, que, depuis la publication du décret, « plusieurs voix se sont élevées pour mettre en garde contre la construction du barrage et de nombreux recours ont été présentés devant le Conseil d'État par les propriétaires de terrains, les habitants et l'association de préservation du patrimoine libanais pour réclamer son annulation, en raison des dangers réels qu'il occasionnera ».
Les deux avocats ont énuméré dans le détail ces dangers « qui guettent les habitants des villages alentour dans les deux cazas de Jezzine et du Chouf », et mis l'accent sur l'importance de la plaine de Besri, « aux plans agricole et archéologique, dans la mesure où elle abrite des vestiges, témoins de nombreuses civilisations. Ils ont aussi rappelé que le projet est prévu dans une zone de failles sismiques dont la célèbre faille destructrice de Roum ».
Les deux avocats ont en outre mis l'accent sur les irrégularités qui entachent, selon eux, le décret. Ils se sont attardés sur le fait que le texte a été publié en dépit du fait que la municipalité de Midane avait fait part de son opposition au projet lorsque le Conseil du développement et de la reconstruction le lui avait soumis pour consultation, et avait expliqué les raisons de son refus. Ils ont exposé des projets alternatifs, moins coûteux, selon eux, pour l'État et surtout moins préjudiciables pour la population et l'environnement, mais de nature en même temps à assurer l'eau aux régions qui en manquent, selon le texte.
Il convient de rappeler dans ce contexte que les opposants au barrage de Besri proposent comme solution de substitut la construction de petits barrages pouvant contenir davantage d'eau que celui prévu par l'État à Besri. Et pour cause : comme le sol est poreux, les détracteurs du projet relèvent que le barrage financé par la Banque mondiale ne pourra pas assurer les 125 millions de mètres cubes promis à Beyrouth et une partie du Mont-Liban.
À noter que le barrage de Besri, s'il est construit, sera le deuxième ouvrage hydraulique le plus important du pays après celui de Qaraoun, dans la Békaa.

L'opposition à la construction d'un barrage à Besri, dans le caza de Jezzine, ne cesse de s'amplifier. La municipalité de Midane, dans le même caza, a présenté un recours en invalidation du décret portant construction d'un barrage d'une capacité de 125 millions de mètres cubes, qui s'inscrit dans le cadre du programme Awali destiné à développer le réseau de distribution d'eau...
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